Ne reconnoit-on pas les traces de leur politique à cet égard, dans l’usage où étoient les Lacédémoniens d’inspirer de l’aversion pour l’yvrognerie, par le tableau des excès mêmes de ce vice ? […] Celles-ci la précipitérent dans tous les excès que nous voyons de nos jours.
Si vous vous conduisiez de la sorte, Dieu béniroit vos mariages ; au lieu que vous attirez souvent son indignation par les danses & les autres excès ausquels vous vous abandonnez. […] Augustin : D’ailleurs ces sortes de déguisements portent aisément à faire des actions qui blessent la pudeur & l’honnêteté chrétienne, sur-tout dans un temps de débauche, de libertinage & de plaisirs, tel qu’est celui du carnaval, où quantité de Chrétiens s’abandonne à des excès criminels, sans que presque personne s’y oppose.
Ce ne sont pourtant pas là les beautés dont je voudrais qu’on fit usage sur la Scène ; elles seraient admirables dans un Roman : quant au Théâtre de la Réforme, il n’adopterait jamais une passion d’amour telle que celle de Chimène et de Rodrigue ; et ne permettrait pas à un Amant de tuer le père de sa Maîtresse, ni à la Maîtresse d’épouser ensuite son Amant : outre que ce sont là des objets qui, selon moi, ne devraient jamais être présentés aux Spectateurs ; les chemins par où l’on passe, pour arriver à ces excès, avec tant de Scènes de tendresse, ne sont propres qu’à corrompre le cœur humain ; et, quant à moi, je ne l’admettrais point, quelque correction qu’on pût y faire. […] Dans Œdipe, Iphigénie, la Thébaïde, etc. ce n’est que l’ambition, qui fait la passion des Héros ; Phèdre et Andromaque, ce n’est que l’excès de la passion d’amour, qui fait le motif de l’action tragique : ainsi je suis porté à conclure qu’il n’y a que l’ambition et l’amour qui puissent fournir des sujets convenables à la Tragédie.
A une ou deux scènes près, où ses naïvetés donnent quelque agréable coup de pinceau, cet excès dans un domestique est inutile & sans vrai-semblance entre des gens riches & de condition, comme on le dit : Des carosses sans cesse à la porte plantés. […] S’il aime Elmire, c’est avec ferveur ; s’il la caresse, c’est par excès de zèle. […] (Ce n’est qu’ici, qu’enfin rougissant de ces honteux excès, on met en note, c’est un scélérat qui parle.