Pour réfuter cette erreur il n’y a qu’à considérer où portent les preuves dont on s’appuie dans les défenses particulières que l’on fait aux clercs.
des oracles de l’impiété, qui livrés à leur imagination , sous le manteau d’Hommes de Lettres, induisoient en erreur leurs Concitoyens, & pervertissoient le monde en refusant de subordonner la science des mœurs à celle de la Religion , est encore aujourd’hui pour confondre & faire taire des Oracles de l’impiété, qui livrés à leur imagination, sous le masque d’hommes de théâtres , induisent en erreur leurs Concitoyens, & pervertissent le monde, en refusant de subordonner la science des mœurs à celle de la Religion : donc ils vont se taire ces anciens oracles de l’impiété, depuis si longtems confondus ; donc le renversement des théâtres, cet avenir que je ne vois qu’à la faveur du flambeau qui m’est présenté par Thémis même, ne peut être ni incertain ni éloigné. […] A tant de battemens & des piés & des mains prodigués à l’erreur & au mensonge, on voit assez triompher le sentiment de cette liberté si précieuse & tant vantée ; mais comment y reconnoître cet amour gravé dans tous nos cœurs pour un Souverain, pour un Pere à qui nous avons donné le titre de Bien-aimé ? […] qui livrée à elle-même & méprisant la révélation qui doit être son guide, devient la source des erreurs qui affligent l’Eglise, & des opinions extravagantes qui deshonorent l’esprit humain ! […] Le fidèle seul posséde cette force d’esprit ; l’erreur & l’aveuglement sont le partage de l’incrédule, guidé par son sens particulier & par sa foible raison. […] plutôt une erreur de mon esprit que de mon cœur !
La Poësie de style n’est donc pas la source des beautés qu’elle exprime, à moins qu’on ne la confonde avec l’imagination ; ce qui seroit une autre erreur. […] Dire aux jeunes Poëtes que la Poësie de style fait toute la destinée d’un Poëme ; c’est donc leur enseigner une erreur ; c’est donc les autoriser à se meubler plutôt la tête de mots, que de choses ; & il seroit à souhaiter que ce faux principe eût fait moins de progrès.
De là jadis est venu le commencement et progrès de tout erreur. […] Il y a plusieurs autres erreurs et abus, que monsieur Saint Pierre déclare là plus au long, desquels nous en tenons et observons aussi quelques-uns.