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130. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

Au reste qu’il entende, Les spectacles et jeux publics sont invention du diable, et l’Idolatrie en est la mère : où tu dois noter l’exorcisme en l’Eglise, de quoi les hérétiques se moquent. […] Mais afin que je passe outre, et que je vienne à parler des impudentes farceries et railleries de Il entend ceux qui se jouent sur échafauds, comme farces soties et autres. […] Il entend ceux qui se jouent sur échafauds, comme farces soties et autres. […] [NDE] oyons = entendons.

131. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

Oui, dans le temps même que l’ennemi escaladait les murs, se répandait de tous côtés, et passait tout au fil de l’épée, on jouait la comédie : « Circumsonabant armis muros, et Carthaginensis insaniebat in circo, luxuriabat in theatro. » L’amphithéâtre était plein d’insensés à qui l’ensorcellement du plaisir ne laissait pas entendre le bruit affreux du sac de leur ville, les gémissements des mourants se confondaient avec les cris de joie et les chansons de ceux qui se jouaient au théâtre : « Confundebatur vox morientium, voxque Bacchantium ; vix discerni poterat plebis ejulatio quæ cadebat in bello, et sonus populi qui clamabat in circo. » N’était-ce pas, ajoute ce Père, forcer Dieu à exterminer un peuple pour qui il avait peut-être encore des sentiments de miséricorde ? […] peut-on, sans frémir, passer de la tranchée à la comédie, de l’hôpital au ballet, d’une bataille gagnée ou perdue à un spectacle, et voir dans le même camp élever des monceaux de cadavres et des décorations de théâtre, entendre les gémissements d’une province désolée et les folies d’un Poète comique ? […]  5.) porte la sévérité jusqu’à traiter de déserteur de la milice, un Soldat qui fréquente les bains et les spectacles, et fait entendre que c’était la loi qu’on suivait : « Miles lavacris et spectaculis intentus velut militiæ desertor jure damnatur. » Il est fondé sur les lois Romaines, qui condamnent à la mort un Soldat qui se serait fait Comédien, car ce métier marque en lui tant de bassesse, qu’il est indigne de servir la patrie, indigne de vivre : « Militem qui artem ludicram fecisset, capite plectendum » (L. […] On dirait, à vous entendre, que l’élégance des habits, la délicatesse des repas, la somptuosité des bâtiments et des meubles, le faste et l’étalage d’un nombreux domestique, nuisent au bien du service, altèrent la discipline militaire, et détruisent le guerrier.

132. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41

» On voit par ces paroles, que Marcel Megal un des Religieux Théatins les plus éclairés, décide que c’est un péché mortel, de dire dans les Comédies ou ailleurs, des paroles qui portent à l’impureté et à la fornication, quoiqu’on les dise pour rire et pour relâcher l’esprit ; et que ceux qui les écoutent pèchent mortellement, quoiqu’ils les entendent sans sentir un plaisir sensuel et seulement par récréation. […] Là les jeunes gens se corrompent, les filles se familiarisent avec l’amour profane, dont ils entendent si agréablement parler. […] Il rapporte en détail leurs artifices, il leur défend de dire des paroles bouffonnes et malhonnêtes pour attirer le peuple, et corrompre les jeunes gens qui les entendent. […] » Le Comédien ne doit jamais exprimer la tendresse d’un amant, ni par paroles ni par gestes, non pas même pour faire voir le sort infortuné de l’impureté ; le moindre haleine se communique, les esprits dissipés n’entendent pas en sûreté l’histoire des passions d’autrui : qu’aucune femme ne monte sur le Théâtre, que son habit même n’y paraisse pas.

133. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

Je défie d’entendre ce galimathias, & de n’y entrevoir que des infamies. […] Qu’entend-je ! […] L’Auteur n’entend pas le grec ; Madame Dacier l’entendoit, & des chansons de crapule ne sont pas difficiles à traduire ; Mais on ne trouve rien de fort agréable dans sa traduction. […] Invocation ridicule que le bon homme n’entend guere dans l’autre monde. […] Peut-on être flatté de l’entendre dire & voir imprimé : Je l’ai vu par un goût volage séduire & tromper la beauté ; changer chaque jour d’esclavage, être pris, repris & quitté.

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