Son frère Protestant n’étoit qu’un enfant : quel garant de la vérité ! […] Ce successeur n’étoit alors qu’un enfant de treize mois, elle mit a profit le temps de son enfance pour gouverner despotiquement l’Écosse, & y établir la Religion Protestante, elle lui donna un Tuteur & un Précepteur, lui forma un Conseil à son gré, qui n’agissoit que par ses ordres, sur-tout & contre la volonté de sa mère ; elle le fit élever dans la Religion Protestante, & une si entière dépendance de l’Angleterre qu’il n’osa ni venger sa mère, ni se plaindre quand elle fut décapitée.
Comme un enfant dit à son gouverneur, n’ai-je pas été sage ? […] Saint Louis, même encore enfant, montra autant & plus de valeur qu’Henri, à Taillebourg contre les Anglois, à la prise de Damiette contre les Sarrasins, au siége de Tunis & à la bataille même de la Massoure, où il fut fait prisonnier.
« Quia tunc daretur ratio sufficiens peccatis aliorum sic remotè cooperandi et cuidem periculo se exponendi. » C’est d’après cela, ajoute-t-on, qu’il est permis d’aller aux spectacles non obscènes, aux femmes mariées, pour ne pas déplaire à leurs maris qui exigent d’elles cette complaisance ; aux domestiques, pour servir leurs maîtres ou leurs maîtresses ; aux enfants, sur l’ordre de leurs parents ; aux magistrats et aux gens de police, pour le maintien du bon ordre ; aux rois et aux princes, afin de se concilier l’affection de leurs sujets ; aux hommes de cour, qui sont obligés d’accompagner le prince, etc., pourvu que toutes ces personnes aient une intention pure et ne consentent à aucune délectation charnelle.
Ce grand Pontife, à qui il donne assez de fermeté pour faire mourir sa fille, se trouble, ne sait ce qu’il dit, pleure comme un enfant, s’appuie, chancelle, tombe comme une femme, prend les mains de l’amant de sa fille, qui la déshonore, est cause de sa mort, & à ses yeux est un sacrilege profanateur du Temple & des Prêtresses de Vesta.