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65. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

Sur quoi dans un autre endroit il célèbre poëtiquement l’Actrice la Hus, très bonne Sultanne, par des vers qui ne font l’éloge de la modestie ni du Poëte ni de la Favorite :   Diane & ses jeunes compagnes, N’ont jamais dans leur jeux mis tant de volupté. […] Cette séparation, si convenable, seroit ridicule à Paris, où l’on se fait une fausse politesse de mêler par-tout les femmes, jusques dans les endroits où elles ont le plus de liberté, & souvent le plus d’intrigues. […] Nos théatres, par ce seul endroit, sont mille fois plus dangereux que les Payens avec toute leur prétendue licence, Les Communautés & les Collèges ne souffrirent jamais ce mélange dans leurs pieces ; les seuls Écoliers, les seules Pensionnaires paroissent sur la scène. […] Elle a altéré en vingt endroits le récit de l’Écriture seulement dans le premier poëme, la Chûte d’Adam.

66. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33

Horace dit dans un endroit de ses ouvrages, que l’on peut dire la vérité en riant ; & dans un autre endroit, que la raillerie atteint plutôt son but qu’une réprimande dure & impérieuse.

67. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16

Pour obvier à l’embarras que le trop grand concours pourrait occasionner dans cet endroit, je ne proposerai pas, comme il serait peut-être raisonnable de le faire, de défendre aux carrosses l’approche du Théâtre, & de ne la permettre qu’aux chaises-à-porteurs ; quelque sage que fût cette disposition, elle ne pourait être goûtée dans notre siècle : mais d’abattre, d’un côté, toutes les maisons jusqu’à l’Hôtel-du-Premier-Président, & toutes celles qui sont entre la rue Sainlouis & le Palais jusqu’à la rue de la Barillerie : de l’autre, tout ce qui borde le Quai-de-l’Horloge, & toute l’aîle des rues Sainbarthélemi & de la Barillerie qui masque le Palais : ainsi le Théâtre, absolument isolé, aurait des issues multipliées. On sent quelle beauté de coup-d’œil on donnerait, par ce moyen, à l’endroit le plus fréquenté de la Capitale, & le plus remarqué des Etrangers, qui se trouverait décoré de la manière la plus élégante, la plus convenable & la plus avantageuse.

68. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre XI. Que les Poèmes Dramatiques n'ont point été condamnés. » pp. 230-236

C'est donc ainsi que les Chrétiens ont fulminé contre les Jeux Scéniques et contre tous les Mimes et Bateleurs qui n'y paraissaient que pour faire les divertissements du peuple, par des actions et des paroles dignes de la plus grande sévérité des Lois, et qu'ils ont empêché que la sainteté des Chrétiens ne fut souillée par la communication de ces impudences, dont le poison se pouvait aisément glisser dans l'âme par les yeux et par les oreilles : ils n'ont pas traité de la même sorte la représentation des Poèmes Dramatiques, et je ne trouve que fort peu d'endroits qui témoignent ce qu'ils en ont pensé « Comœdiae et Tragœdiae horum meliora Poemata. » Tertull. de Spect.

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