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17. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12

Car ou ils affaiblissent, ce qui est leur effet ordinaire ; ou ils rendent présomptueux, ce qui est un mal sans comparaison plus grand. […] Il a tout son effet sans être aperçu ; et comme on n’est point instruit de ce qui est essentiel à la droiture et à l’innocence du cœur, on ne sait point aussi jusqu’où il s’affaiblit et se corrompt. […] C’est en cela qu’est l’artifice du Théâtre, et c’est aussi en cela que consiste l’illusion et le danger : car on ne se défie point de l’amour ni de l’ambition, quand on en fait que sentir les mouvements, sans en éprouver les inquiétudes ; et cela arrive toujours quand on n’en voit que l’image ; mais l’image ne peut plaire sans remuer le cœur, et ce mouvement qui l’amollit et le corrompt, a d’autant plus d’effet qu’il est plus doux, et qu’il avertit moins. […] C’est un effet du premier péché, et la source de tous les autres, de n’avoir point de goût pour les biens spirituels, et de n’en avoir que de faibles idées.

18. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXXIII.  » p. 493

N'est-il pas visible que comme l'effet naturel de la Comédie est d'étouffer cette crainte si salutaire; aussi l'effet de cette crainte doit être d'étouffer le désir des divertissements inutiles; et de faire conclure à l'âme qu'elle a bien d'autres choses à penser et à faire dans ce monde, que d'aller à la Comédie : que le temps que Dieu lui donne est trop précieux, pour le perdre malheureusement dans ces vains amusements ?

19. (1675) Traité de la comédie « XXXIII.  » pp. 328-329

N'est-il pas visible que comme l'effet naturel de la Comédie est d'étouffer cette crainte si salutaire, aussi l'effet de cette crainte doit être d'étouffer le désir d'un divertissement si inutile et si profane, et de faire conclure à l'âme qu'elle a bien d'autres choses à penser et à faire dans ce monde, que d'aller à la Comédie ; que le temps que Dieu lui donne est trop précieux, pour le perdre malheureusement dans ces vains amusements.

20. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XV. Devoir des parens & des maîtres. » pp. 34-35

Les effets de la concupiscence dans ces jeunes & tendres plantes sont-ils donc trop lents à leur gré ? […] N’en est-il point parmi les Spectateurs qui n’aye pas éprouvé ces funestes effets du Théatre ?

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