Quelle confiance peut-on prendre dans le suffrage du Docteur, dont on a inséré l’approbation dans une Edition des Œuvres de D.P. […] Le but de l’Auteur dans cette controverse est de réfuter quelques décisions trop favorables à la Comédie : ainsi c’est un Docteur sévère, qui attaque des Docteurs relâchés, ou plutôt leur doctrine : car sa censure n’est point une satyre ; il est leur adversaire sans être leur ennemi ; en ruinant leur sentiment, il ne touche ni à leur personne, ni à leur intention. […] Thomas, & de quelques autres Docteurs très-respectables : c’est-là le plus fort de leurs retranchemens. […] En effet ces Docteurs n’ont jamais permis que des spectacles, où la pudeur & la décence Chrétienne ne peuvent rien appercevoir qui les alarme : ils ont anathématisé tout Théâtre, toute assemblée, qui pourroit donner la plus légère atteinte aux bonnes mœurs. […] Toute cette doctrine est ici solidement & formellement appuiée sur l’autorité des Peres, des Docteurs, & des Conciles.
Quelle confiance peut-on prendre dans le suffrage du Docteur, dont on a inséré l’approbation dans une Edition des Œuvres de D. […] Le but de l’Auteur dans cette controverse est de réfuter quelques décisions trop favorables à la Comédie : ainsi c’est un Docteur sévére, qui attaque des Docteurs rélâchés, ou plûtot leur doctrine : car sa censure n’est point une satyre ; il est leur adversaire sans être leur ennemi ; en ruinant leur sentiment, il ne touche ni à leur personne, ni à leur intention. […] Thomas, & de quelques autres Docteurs très-respectables : c’est-là le plus fort de leurs retranchemens. […] En effet ces Docteurs n’ont jamais permis que des spectacles, où la pudeur & la décence Chrétienne ne peuvent rien apercevoir qui les allarme : ils ont anathématisé tout Théâtre, toute assemblée, qui pouroit donner la plus légère atteinte aux bonnes mœurs. […] Toute cette doctrine est ici solidement & formellement appuiée sur l’autorité des Peres, des Docteurs, & des Conciles.
C’est la regle que donnoit Saint Augustin, & que suit après lui le torrent des Docteurs. […] Oui, Messieurs, c’est dans les Conciles, c’est dans les saints Docteurs ; qui tous ont prétendu qu’ils étoient véritablement condamnés dans l’Ecriture. […] Le théâtre est-il donc changé de nos jours, reprenoit un Docteur plus moderne ? […] Non, répond ce Docteur, ils n’y sont pas expressément nommés ; mais toute l’Ecriture ne tend-elle pas à les défendre ? […] Et c’est, Messieurs, sur cette notion même du Christianisme, que je décide après tous les saints Docteurs que le théâtre est criminel en soi.
Savez-vous ce que vous faites, dit ce saint Docteur, quand vous donnez tant d’applaudissemens à ces jeux profanes, où le vice est dépeint avec tant de vives & d’agréables couleurs ? […] On ne peut guéres user de termes plus forts, & c’est un des plus saints Docteurs de l’Eglise qui en a ainsi parlé. […] Je sai quel est l’endroit où vous prétendez que ce saint Docteur est si favorable aux jeux & aux gens de théatre. […] Vous avez jugé à propos de me consulter au sujet d’un comédien qui persévére toujours dans la honte de son art, comme un docteur & un maître qui instruit les autres, non pour les former au bien, mais pour les perdre ; & vous demandez s’il doit communiquer avec nous. […] P. : & le respect que nous devons aux décisions de l’Eglise d’une part, & de l’autre part la considération de tant de Saint Docteurs qui ont parlé avec tant d’horreur de la comédie, nous ébranle étrangement & nous sont trembler pour le salut des comédiens.