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283. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Voici un divertissement public qu’il voudrait que ses Concitoyens adoptassent. […] La Comédie est un mélange de paroles & d’actions agréables pour son divertissement ou pour celui d’autrui, si l’on n’y mêle rien de deshonnête, rien d’injurieux à Dieu, ou de préjudiciable au prochain, ce jeu est un effet de la Vertu d’Eutrapélie, car l’esprit qui est fatigué par des soins intérieurs comme le corps l’est par les exercices de déhors, a autant besoin de repos que le corps en a de nourriture.

284. (1647) Traité des théâtres pp. -

Quant à ceux mêmes qui tirent ce qu’ils payent là de leur superflu, Dieu ne leur avait pas donné ses biens pour les dispenser si mal, et n’est pas à croire qu’au compte qu’ils lui en rendront, il alloue ces articles, et passe ce qu’ils auront mis pour payer des divertissements où il aura été offensé, et aidera entretenir des Bateleurs, en une profession déshonnête, et préjudiciable à la Société. […] De vrai, on nous allègue, que plusieurs qui sont gens d’honneur et de probité s’y rangent, et aucuns même du plus haut degré, jusques là que ces divertissements sont autorisés ès Cours des Princes, qui avec leurs plus considérables Ministres s’y rendent parfois pour s’y chercher du relâche, après les fatigues de leurs soins, pour la conduite de leurs Etats.

285. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Il ne pouvoit regarder comme un divertissement ces jeux dont il résulte tant de mauvais effets46. […] Cependant, quelque réservés que dussent être alors les Comédiens, Ciceron regardoit les Spectacles comme un divertissement obscene, dangereux & presque toujours funeste60. […] Tout le monde ne se fait pas un divertissement d’aller verser des larmes sur des malheureux en peinture. […] Il décide que le divertissement étant quelquefois nécessaire, il n’est pas défendu qu’il y ait des hommes qui puissent nous divertir en jouant de quelque instrument, ou en nous récitant divers contes agréables ; & qu’ainsi ils ne peuvent être en état de péché : mais voici les conditions : « Pourvu, dit-il, qu’ils ne disent & ne fassent rien d’illicite ; que le jeu soit modéré ; qu’il ne dérange pas les affaires, & qu’il ne se rencontre point dans des temps défendus137 ». […] L’on sçait que l’ignorance de l’esprit de l’homme, comme le dit un grand génie de l’antiquité, n’est jamais plus présomptueuse, ni ne prétend jamais mieux philosopher & raisonner que quand on veut lui interdire l’usage de quelque divertissement ou de quelque plaisir dont elle est en possession159.

286. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Le Cardinal en fut si charmé, que depuis étant Pape il fit transporter à Rome la décoration du théatre & les habits, & y fit venir les Acteurs pour en donner le divertissement à sa Cour.

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