Vous douteriez des vérités saintes que vous avez crues fermement jusqu’ici, vous vous accoutumeriez à parler un langage doucereux et romanesque, et à tenir des propos dont votre innocence ne rougirait plus : vous deviendriez une femme sans principes et sans mœurs. […] En vous réunissant pour enrichir des bouffons et des histrions, vous vous mettez dans l’impossibilité de soulager les membres souffrants de Jésus-Christ, vous devenez insensibles à leurs misères.
Une foule de cerveaux brûlés s’est emparée de l’Imprimerie : l’orgueil a produit des Métaphysiciens de toute espèce : ils ont chassé la nature ; elle est devenue un problème. […] Nos Erostrates modernes, cherchant sans pudeur la célébrité, prétendent créer un homme nouveau : ils nous ont effrayés par les couleurs hideuses dont ils ont peint nos penchants naturels, et sont parvenus à nous faire honte des propriétés de notre être. « Vous êtes dans l’erreur, » nous crient-ils incessamment ; « détruisez vos passions ; cessez d’être ce que vous êtes, et devenez les fantômes de nos imaginations. » Infidèles Rhéteurs qui embarrassez notre simplicité dans vos sophismes, quand cesserez-vous de nous alarmer vainement ?
Nous nous en approchons avec plaisir, toutes ses actions nous intéressent, elles deviennent en quelque façon personnelles ; il aime comme nous, nous voulons agir comme lui ; la réflexion n’y a point de part. […] Qu’il soit le censeur de notre mollesse, et qu’il n’en devienne jamais le complice.
En Grèce, le Théâtre commença par la critique : elle fut générale et sans application dans son origine ; mais elle devint ensuite personnelle, jusque là que les Acteurs prenaient les noms des Citoyens que l’on critiquait. […] Ayant été ensuite corrigée, elle devint modeste et sévère ; mais elle ne resta pas longtemps dans cet état de pureté.