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105. (1823) Instruction sur les spectacles « Conclusion. » pp. 195-203

Vous douteriez des vérités saintes que vous avez crues fermement jusqu’ici, vous vous accoutumeriez à parler un langage doucereux et romanesque, et à tenir des propos dont votre innocence ne rougirait plus : vous deviendriez une femme sans principes et sans mœurs. […] En vous réunissant pour enrichir des bouffons et des histrions, vous vous mettez dans l’impossibilité de soulager les membres souffrants de Jésus-Christ, vous devenez insensibles à leurs misères.

106. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -

Une foule de cerveaux brûlés s’est emparée de l’Imprimerie : l’orgueil a produit des Métaphysiciens de toute espèce : ils ont chassé la nature ; elle est devenue un problème. […] Nos Erostrates modernes, cherchant sans pudeur la célébrité, prétendent créer un homme nouveau : ils nous ont effrayés par les couleurs hideuses dont ils ont peint nos penchants naturels, et sont parvenus à nous faire honte des propriétés de notre être. « Vous êtes dans l’erreur, » nous crient-ils incessamment ; « détruisez vos passions ; cessez d’être ce que vous êtes, et devenez les fantômes de nos imaginations. » Infidèles Rhéteurs qui embarrassez notre simplicité dans vos sophismes, quand cesserez-vous de nous alarmer vainement ?

107. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92

Nous nous en approchons avec plaisir, toutes ses actions nous intéressent, elles deviennent en quelque façon personnelles ; il aime comme nous, nous voulons agir comme lui ; la réflexion n’y a point de part. […] Qu’il soit le censeur de notre mollesse, et qu’il n’en devienne jamais le complice.

108. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17

En Grèce, le Théâtre commença par la critique : elle fut générale et sans application dans son origine ; mais elle devint ensuite personnelle, jusque là que les Acteurs prenaient les noms des Citoyens que l’on critiquait. […] Ayant été ensuite corrigée, elle devint modeste et sévère ; mais elle ne resta pas longtemps dans cet état de pureté.

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