/ 436
115. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Rousseau, le conseil le plus dangereux qu’on put nous donner. […] « Les actions atroces présentées dans les Tragédies, sont dangereuses, dit M.  […] Je vais approfondir ce qui regarde la Comédie, les Mœurs des Comédiens, et l’Amour, ce sentiment si naturel et si dangereux, qui est l’âme de nos deux Théâtres. […] Cependant c’est là ce qui rend si dangereuse aux yeux de la plupart des hommes la sensibilité des jeunes gens. […] Si parmi nous la mode est moins sévère, les charmes qu’elle laisse apercevoir, sont une amorce dangereuse.

116. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XIII.  » p. 468

Plus il colore ces vices d'une image de grandeur et de générosité, plus il les rend dangereux et capables d'entrer dans les âmes les mieux nées ; et l'imitation de ces passions ne nous plaît que parce que le fond de notre corruption excite en même temps un mouvement semblable, qui nous transforme en quelque sorte, et nous fait entrer dans la passion qui nous est représentée.

117. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224

Tels sont les plaisirs que vous préférez cependant au spectacle ; la médisance des femmes, l’ivrognerie habituelle des hommes, vous paraissent moins dangereux pour les mœurs que la vue d’un spectacle décent, où la Magistrature aurait eu l’attention d’établir la modestie, le respect et la décence, tant de la part des Acteurs que de celle des spectateurs. […] En supposant d’ailleurs que le vin fasse éclater les mauvais desseins qu’un méchant couvait à jeun, il faut donc regarder comme un malheur qu’il se soit enivré, car il aurait peut-être toujours couvé, dans son sang-froid, un projet funeste dont l’exécution lui aurait paru dangereuse, tant qu’elle n’aurait pas pu être accompagnée de certaines circonstances que sa prudence lui faisait juger nécessaires, au lieu que l’ivresse l’aveuglant sur les dangers de l’entreprise, sa témérité lui fait tenter avec succès ce qu’un homme à jeun n’aurait pas osé tenter. […] Vos cercles masculins ou féminins, comme je viens de vous le démontrer, sont d’une très dangereuse conséquence.

118. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Approbation qui peut servir de Preface. » pp. -

Comme tout relachement ne manque jamais de patron ; on trouve à la seconde lettre les raisons, par lesquelles l’esprit du monde veut justifier ce divertissement : mais la troisiéme lettre doit convaincre l’esprit du veritable Chrêtien, que toutes ces raisons portent â faux : puisque l’Auteur y demontre, que le nom de Jesus-Christ que nous portons, & qui lui a coûté tant de sang, est deshonoré par ceux qui assistent à la Comedie ; que ces spectacles otent tout sentiment de pieté ; qu’ils sont dangereux à l’égard de tout le monde ; & que plusieurs n’y peuvent assister sans pêché mortel.

/ 436