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78. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

 » On peut laisser la jeunesse lire toute sorte de livres, fréquenter toute sorte de compagnies, voir les plus mauvais exemples, entendre les plus mauvais discours, regarder les objets les plus séduisants, si on leur ouvre la porte des spectacles, où se trouvent tous ces dangers à la fois, c’est-à-dire qu'il faut abandonner l'éducation de la jeunesse, la livrer à elle-même, et la laisser perdre. […] L'expérience du danger la fit naître. […]  » Si des pièces jouées dans un couvent par des enfants élevés dans la vertu, sous les yeux des supérieurs, sont cependant si dangereuses aux yeux d'une femme de Cour, croira-t-on sans danger celles que donnent des Actrices qui ne sont ni des enfants ni des religieuses ? […] On crut, à la faveur de la sainteté de l'histoire et de la piété des Actrices, en écarter tout danger, suivre les mouvements de la vertu, lui donner du lustre, et réformer le théâtre. […] On lui faisait voir que les adoucissements qu'elle mettait aux passions n'en ôtaient pas le danger, puisque, selon M. de Fénélon, son bon ami (de l'Education des filles), « tout ce qui peut faire sentir l'amour, plus il est adouci et enveloppé, plus il est dangereux ».

79. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CONCLUSION » pp. 113-114

Il faut conclure nécessairement de tous les principes si solidement prouvés dans tous les Ouvrages dont j’ai fait l’Abrégé dans celui-ci, que les Comédies seront toujours défendues tant que les hommes et les femmes s’entretiendront d’amour et des autres passions sur le Théâtre, et que les Chrétiens n’y pourront aller sans péché, à cause du danger qu’il y a d’exciter ou de réveiller leurs passions, à cause du mauvais exemple, à cause qu’ils contribuent à l’excommunication des Comédiens qui exposent leur salut pour divertir leurs Spectateurs.

80. (1823) Instruction sur les spectacles « Introduction. » pp. -

Il sera alors facile de reconnaître que l’innocence ne court nulle part de plus grands dangers que dans les spectacles ; que c’est là que le père du mensonge règne en souverain, qu’il débite ses maximes, qu’il distille son poison, qu’il allume ses flammes, et qu’il égorge les victimes dont il doit se rassasier au jour des vengeances.

81. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre V. Des Ioustes. » pp. 186-187

Les Romains exerçoient leurs Officiers & leurs Soldats à nager, aussi-bien qu’à marcher : & un Autheur ordonne mesme de les forcer à cet Exercice, soit sur Mer, soit sur les Rivieres, pour les accoustumer au peril & à la peine, & pour oster, ou du moins diminuer la surprise que cause le hazard & qui augmente le danger.

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