/ 195
16. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

Pour ce qui est de la lecture, elle est ennuyeuse si elle n’est diversifiée : par exemple, si les Dames lisent les livres de L’Astrée, les discours sérieux d’un Sylvandre leur sembleraient-ils pas dégoûtants sans les naïvetés d’un Hylas ? […] Pour les Dames, on ne croit pas qu’elles se puissent plaindre, puisque la Comédie ne leur coûte rien d’ordinaire, non plus que les boîtes de confitures que leurs adorateurs épargnent aussi peu que l’eau de la rivière. […] Que s’il y a quelque chose de licencieux dans son action il se soumet à la censure des Dames, dont il respectera toujours les yeux aussi bien que les oreilles. […] Autrefois les Comédiens n’étant pas si parfaits et excellents dans leur art, ils ne tenaient pas les yeux et les oreilles des spectateurs attachés, ce qui était cause qu’on se divertissait quelquefois à autre chose, mais la modestie est si grande à présent, et on est tellement ravi des bonnes pensées et de belles conceptions de la poésie que chacun se tient dans sa loge, comme des statues dans leur niches, et les Dames y sont si retenues, que c’est tout ce que peut faire le Gros-Guillaume que leur apprêter à rire. […] Aussi GUILLOT-GORJU estime que l’ayant vu vous perdrez la mémoire du défunt, et cette opinion plutôt que les Dames ne perdront leurs amours, et le Gros-Guillaume ses gouttes ; mais il ne se soucie pas que vous la perdiez ou non, pourvu que vous ne perdiez point l’envie de venir à l’Hôtel de Bourgogne, où il attend tous ses critiques, vos objections, et votre argent qu’il ne refusera jamais venant de mains si belles et si libérales.

17. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  piété et bienfaisance d’un comédien.  » pp. 365-370

Cette dame se rendit à des offres si généreuses, et crut devoir, par reconnaissance, instruire son bienfaiteur des particularités de sa famille. […] Beauchâteau fut moins étonné de ce récit que sa femme ; elle l’avait écouté avec une attention inquiète ; à la fin, ses doutes étant éclaircis, elle ne put retenir son émotion ni ses larmes, et se précipita dans les bras de cette dame en disant : Ma chère tante !

18. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216

Celui de l’Empereur étoit de cent cinquante Dames, qu’on fit tirer au sort, pour savoir de quel habit & de quelle parure elles seroient ornées. Chaque Dame choisit un Cavalier pour la mener, qui porte sa livtée. […] Il y mena les Dames de la Cour, & y étala sa magnificence. […] Les Dames de Namur demanderent la permission de sortir de la ville assiégée, & de se refugier à Bruxelles. […] Il n’étoit pas moins ami des autres Dames de la Cour.

19. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59

Dévineroit-on des Magistrats, des Officiers, des grands Seigneurs, des Dames, sous ces habits grotesques ? […] Les Dames de qualité, qui ne sont plus en état de faire les dépenses des habits convenables, craignent de se déshonorer en se montrant à ces spectacles. […] Il s’en acquitta avec tant de liberté, d’adresse & de grace, qu’on ne parloit à la Cour que de sa bonne mine, sur tout les Dames qui ne se lassoient point de danser avec lui. […] Le Roi le retint assez long-temps, lui disant galamment : Je ne veux point me brouiller avec les Dames, elles ne me pardonneroient pas de vous avoir laissé partir. […] Elle a fondé à Munich les Religieux Théatins, & les Religieuses de la Vification, & bâti une maison de plaisance pour des Nimphes, qu’elle appelle Nimphe-Bourg, où elle fit peindre en Nimphes toutes les Dames de sa Cour.

/ 195