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4. (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre X. Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs, bien loin de les réformer. » pp. 185-190

 » La pente que nous avons vers les plaisirs est trop forte pour être retenue par la seule honte, et on espère toujours la pouvoir éviter par le secret, dont on tâche de couvrir ses désordres aux yeux des hommes. […] Ajoutons que l’on apprend dans les Comédies mille mauvaises intrigues pour faire réussir ces mariages qui sont contre les Lois, soit pour gagner, ou pour tromper un père ; et que l’on y tourne toujours en ridicules ceux qui veulent corriger la jeunesse, et arrêter le cours de ses désordres. […] Lactance remarque fort bien que ce n’est point assez, et qu’ils devaient entièrement quitter des Dieux vicieux qui nuisaient plus par l’exemple de leurs désordres, qu’ils ne pouvaient être utiles par l’exemple de leur vertu.

5. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XV. Les spectacles éteignent le goût de la piété. » pp. 133-137

une expérience journalière nous apprend qu’on perd le goût de tous les biens spirituels en s’abandonnant aux plaisirs grossiers des spectacles, que les actions même sérieuses et communes deviennent à charge, qu’on n’aime plus qu’à se satisfaire, et que ce désordre est si funeste à l’homme, qu’il ruine entièrement en lui toutes les qualités de l’esprit et du cœur, et devient la source de tous les vices. […] « Doutera-t-on, après cela, qu’une source d’où coulent tant de désordres ne soit une source infecte, et que des plaisirs si contraires à l’innocence et à la vertu ne soient interdits aux chrétiens ? […] Quand même on ne serait pas engagé dans de grands désordres, on peut dire qu’on vit parmi des chrétiens d’une manière toute païenne ; et c’est un mal qui ne vient pas tout d’un coup, mais peu à peu, d’une manière imperceptible et par degré ; car le crime a les siens comme la vertu.

6. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — [Introduction] » p. 2

La vertu pourroit-elle n’être pas effrayée à la vue des innombrables désordres que cause de toutes pars le Théatre ? désordres dont ces douze volumes ne sont qu’un recueil affligeant, & qui en fourroient encore bien d’autres sans être épuisé.

7. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre VIII. Qu’il n’est point permis aux particuliers de faire des Assemblées pour la danse, ni pour toute sorte de sujet. » pp. 33-35

C’est un désordre dans les Républiques, très éloigné du bon sens, et de la raison, que des particuliers assemblent du monde pour la danse, ou au moins qu’ils le fassent pour la moindre occasion, et pour toute sorte de sujet. […] Il faut donc ajouter encore, que ceux qui sont en autorité pour régir et pour régler les peuples, sont coupables s’ils ne remédient aux désordres, qui se commettent sur ce sujet, et qui se répandent partout.

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