Attaquer les vices par ce côté, est les prendre par leur endroit faible : on souffre aisément une réprimande, mais une raillerie fine et délicate est trop sensible à l’amour propre1, on veut bien être méchant, mais on craint d’être ridicule.
S’il se trouve parmi les spectateurs un malheureux réduit au désespoir, ou qui, au premier jour, se trouvera dans cette affreuse situation, n’est-il pas à craindre que l’exemple de tant de héros, qu’il a vus se délivrer de la vie, ne se retrace dans son imagination, et ne le porte à cette fatale extrémitéan », suivant cette maxime que Voltaire met dans la bouche de Mérope : « Quand on a tout perdu, quand on n’a plus d’espoir, La vie est un opprobre et la mort un devoir. » an.
On ne voit plus rien de honteux dans les passions dont on craignait autrefois jusqu’au nom, parce qu’on les voit toujours déguisées sur la scène, embellies par l’art, justifiées pas l’esprit du poète, et mises à dessein avec les vertus et les mérites dans les personnes qui y sont représentées comme des héros.
Voilà pourquoi les Ecrivains sont souvent à craindre. […] On les a apperçu, elles ne sont plus à craindre. […] Après une longue dissertation sur la Comédie et; les Comédiens, vous avez craint de causer de l’ennui. […] Vous craignez qu’on en perde tout-à-fait le goût. […] Ne craignez-vous pas la licence des rendez-vous nocturnes ?