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75. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

On évoqua la mollesse comme à dessein de les renverser de fond en comble, & de réunir à Rome ce qui dans tout l’univers est capable de se corrompre, & de communiquer la corruption. […] Les fictions amoureuses ne peuvent jamais servir à l’instruction des Lecteurs, elles ne peuvent que les corrompre. […] Ce fut un des premiers fruits de la raison corrompue & égarée par les ténebres de l’idolâtrie. […] Le rafinement du goût corrompu des Villes, les maximes scandaleuses de la Cour, l’appareil du luxe & la morale épicurienne. […] de Fontenelle, il étoit dans l’ordre de la nature corrompue, qu’avec l’esprit poétique il se répandit en France un esprit de galanterie.

76. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « III. Si la comédie d’aujourd’hui est aussi honnête que le prétend l’auteur de la Dissertation. » pp. 5-9

Pour moi, je l’ai vu cent fois déplorer ces égarements : mais aujourd’hui on autorise ce qui a fait la matière de sa pénitence et de ses justes regrets, quand il a songé sérieusement à son salut, et si le théâtre Français est aussi honnête que le prétend la dissertation, il faudra encore approuver que ces sentiments dont la nature corrompue est si dangereusement flattée, soient animés d’un chant qui ne respire que la mollesse.

77. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVII. Accidents arrivés dans les spectacles. » pp. 150-153

« … … … Fi du plaisir Que la crainte peut corrompre. » La Font.

78. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67

Sans ressusciter les morts, on auroit trouvé dans une Cour si corrompue, vingt personnes du même caractère, pour les joindre à Néron. […] Tous les théatre, se ressemblent ; même fonds de libertinage, mêmes moyens de corrompre les cœurs. […] Caihava oublie l’intérêt des mœurs que Moliere a corrompues, & que les deux Jésuites défendent. […] Des ouvrages qui corrompent les mœurs ? […] Les auteurs chéris de cet instituteur, qu’il met entre les mains des enfans, sont presque tous protestans, & la plupart des gens sans réligion ; il marque par-tout un souverain mépris pour les Réligieux & les Ecclésiastiques, il fronde tout ce qui la précedé, il ne connoît de bon que la philosophie du tems, c’est-à-dire, l’irréligion ; dumoins devoit-il conserver les mœurs, & non pas corrompre de bonne heure, l’imagination des enfans, en leur faisant lire, étudier, analiser le poëte le plus galant, & leur donner ses piéces pour thêmes.

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