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211. (1608) Traitté contre les masques pp. 3-36

n’ont point trouué de plus court expedient pour abroger les Masques, que d’instituer vn jeusne le premier iour de l’ã auquel on masquoit & ont creu qu’il falloit semer des cendres de penitẽce pour corriger la graisse & l’abondance de la terre mere de luxure qui auortoit les fruits de noz bonnes œuures, D. […] quiconque voudra s’attacher à quelques obseruances payẽnes il est à craindre que le nom de Chrestien luy soit infructueux, außi celuy qui caressera les fols & fera bonne chere aux masques, sans doute il se rend participant du peché, il ne suffit pas (mes freres) que vous vous absteniez de ce mal, mais en quelque endroit que vous le rencontriez, reprenez, corrigez & chastiez le , Petrus Chrysol. ser.

212. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Nos Auteurs ne sont donc pas reprochables de ne nous donner que des Pièces dépourvues de comique, mais parfaitement épurées, seul moyen de réprimer le penchant d’un peuple badin, plus amateur d’un Spectacle qui favorise son humeur folâtre, qu’une Pièce pleine de morale, où par des traits frappans, l’Auteur découvre ses ridicules, & le force à s’en corriger. […] Par exemple, les Pièces de théâtre n’ont rien de mauvais qu’autant qu’on y trouve une peinture des caractères & des actions des hommes, où l’on pourrait même donner des leçons agréables & utiles pour toutes les conditions ; mais si l’on y débite une morale relâchée, si les personnes qui exercent cette profession mènent une vie licentieuse, & servent à corrompre les autres ; si de tels Spectacles entretiennent la vanité, la fainéantise, le luxe, l’impudicité, il est visible alors que la chose se tourne en abus, & qu’à moins qu’on ne trouve le moyen de corriger ces abus ou de s’en garantir, il vaut mieux renoncer à cette sorte d’amusement. » Je suis sans contredit de cet avis : des Spectacles licentieux ne sont pas faits pour d’honnêtes gens ; mais il en est donc qu’ils peuvent voir, puisque les pièces de théâtre n’ont rien de mauvais, & qu’elles peuvent donner des leçons utiles & agréables : la devise de Santeuil le prouve (castigat ridendo mores) si elles corrigent les mœurs, elles sont nécessaires. […] Brumoy, t. 1er. p. 41.] il dit même volume p. 71, à l’égard de l’efficacité du Spectacle, « que la Poésie corrige la crainte par la crainte, & la pitié par la pitié ; chose d’autant plus agréable que le cœur humain aime ses sentimens & ses faiblesses.

213. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

L’expérience nous apprend qu’il est bien difficile, pour ne pas dire impossible, de corriger des hommes faits, & de changer entiérement des caracteres déja formés : au lieu que la jeunesse est une cire molle prête à prendre toutes les formes qu’on voudra lui donner.

214. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

Oui, ces peintures outrées qui ne corrigent personne ; c’est une vérité reconnue jusques dans les écrits de leurs plus éloquents défenseurs, ont beaucoup contribué encore à augmenter le nombre des méchants en fournissant de bons modèles à la multitude des gens enclins au mal, qui ne les auraient jamais imaginés, et qu’ils se sont fait l’habitude d’imiter ou servilement, ou avec des modifications selon les circonstances.

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