Je conviens avec toi que des hommes pécheurs Devraient avoir toujours les yeux baignés de pleurs Je sais que l’Evangile en ses leçons divines N’offre pour le salut qu’un chemin plein d’épines Et que loin d’approuver les jeux et les plaisirs Il nous en interdit jusqu’aux moindres désirs, Ainsi la Comédie, étalant sur la Scène Les appas séducteurs d’une pompe mondaine, Sans doute est peu conforme à ces vœux solennels Qu’en naissant un Chrétien fait au pieds des Autels.
Or, cette premiere preuve de saint Ambroise, convient-elle aux spectacles de nos jours ? […] Or, cette seconde preuve encore tirée de Théophile, convient-elle aux théâtres de nos jours ? […] Or, ces deux preuves enfin de Tertullien & de saint Jean Chrysostôme, ne conviennent-elles pas aux théâtres de nos jours ? […] Oui enfin j’en conviendrai, si vous pouvez me citer, je ne dis pas un seul Docteur de l’Eglise ; mais un seul Sage du Paganisme même qui veuille en convenir avec moi. […] Vous aimez le péril ; malheureux, vous y périrez : l’oracle est ancien, confirmé mille fois par une triste expérience, & cependant personne n’en convient.
Violento apprend que sa sœur est avec une dame françoise ; il veut voir la françoise qui paroît voilée, ce qui n’empêche pas Violento de concevoir pour elle une grande passion ; elle se retire néanmoins avec l’Olive, qu’elle nomme Finette ; au dernier acte, l’Olive, dans ses vrais habits, vient jouer des airs de mandoline, sous les fenêtres d’Inès, signal convenu pour qu’elle sorte en habit d’homme et soit enlevée. […] Celui-ci, pour lui ôter cette mauvaise opinion, prend successivement & à l’insçu de l’autre, divers costumes sous lesquels il se présente à lui, d’abord en jockei, ensuite en cocher, ensuite en jardinier, en solliciteuse de procès, en homme ruiné qui emprunte de l’argent ; à la fin il se découvre et fait convenir le jeune homme qu’il l’a trompé. […] Convenez que des élèves si bien endoctrinés doivent faire de rapides progrès. […] Ce sont, convenez-en, des institutions bien commodes que celles où l’on trouve ainsi à sa portée la théorie et la pratique. […] Il doit en venir par dégrés jusqu’à étendre à toutes les femmes les dénominations qui ne conviennent qu’à ses maîtresses.
Il faut par conséquent que Mercure soit le R.P. de la Chaise, le personnage que l’on fait jouer à ce faux Dieu ne pouvant convenir qu’à sa Révérence.