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88. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56

La misanthropie est certainement un vice dangereux : un misanthrope est ennemi des hommes : ce n’est pas seulement en déclamant contre le genre humain, qu’il dévoile son caractere, c’est par ses actions & sa conduite : un homme de cette trempe refusera de rendre service à ses semblables, parce qu’il les hait : il quittera sa femme & ses enfans, à qui sa présence est nécessaire, pour aller vivre seul au fond d’un désert. […] Cependant on ne peut pas dire que Tartuffe soit ridicule, il n’est que ce qu’il doit être, c’est-à-dire, hypocrite, traître, ingrat : toutes ses actions ne tendent qu’à tromper les hommes, toute sa conduite est un tissu d’horreurs.

89. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Si elles voulaient au moins commencer à régler leur conduite par changer de Dictionnaire, et s’en tenir à celui de l’Académie, qui a ménagé la pudeur de la Langue Française ; nous commencerions à bien espérer de leur conversion. […] Premièrement, puisque la grâce de Jésus-Christ, laquelle suppléait abondamment à la rigueur des lois de Moïse pour conserver dans ce Sexe l’honnêteté des mœurs, est maintenant si violemment contredite, et combattue par une conduite libertine ; Je voudrais sans en revenir à toute la sévérité Judaïque contre les filles et les femmes, que l’on fît trois ou quatre règlements bien appuyés de l’autorité Episcopale, et bien déclarés aux personnes intéressées.

90. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

Et il ne doit pas dans la conduite de son peuple s’accommoder à ses inclinations et à ses humeurs, ni se régler par ses sentiments, principalement lorsqu’il s’agit de la manière de sanctifier les Fêtes, et de corriger ou ôter les abus et les désordres par lesquels elles sont profanées. […] Il ne m’est donc point permis, très saint Père, de garder le silence, principalement après l’exemple de saint Charles, qui sur le même sujet des danses et des spectacles, a travaillé si constamment, et si fidèlement pour arracher les coutumes opposées à l’esprit Chrétien, qui s’étaient introduites dans son Diocèse ; et pour assujettir son peuple aux règles des Saints, et à la discipline de l’Eglise : et sa pensée n’était pas, lorsqu’il agissait dans cette réformation particulière, avec tant de fermeté, de vigueur, et de force, de procurer un moyen de perfection aux fidèles, que Dieu avait soumis à sa conduite ; mais il a cru qu’il s’agissait dans cette occasion de son salut, et de celui de ses Diocésains ; et qu’il était indispensablement obligé d’employer toute son autorité pour ôter les abus qu’il combattait.

91. (1666) Lettre à l’auteur des Hérésies Imaginaires et des deux Visionnaires « [Chapitre 2] » pp. 1-7

Et j’admirais en secret la conduite de ces Pères qui vous ont fait prendre le change, et qui ne sont plus maintenant que les spectateurs de vos querelles. […] Vous n’avez pas considéré que ni M. d’Urfé, ni Corneille, ni Gomberville votre ancien ami n’étaient point responsables de la conduite de Desmarets.

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