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43. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — REGLEMENTS. Pour la Réformation du Théâtre. » pp. 99-116

9 Voilà les articles capitaux qui peuvent conduire à la réformation, sauf à les rectifier et à les augmenter, suivant qu’on le jugera à propos. […] J’ai toujours regardé la forme de l’habillement des femmes, comme une suite et comme une conséquence de cette modestie dont le sexe fait profession ; aussi voyons nous que, dans tous les pays, quelque différence que l’usage ait introduit dans les habits, ceux des femmes ont été respectés ; et, malgré les variations infinies de la mode, elles sont restées couvertes depuis les épaules jusqu’aux pieds ; il y a même des pays où elles sont enveloppées en entier dans une mante, en sorte qu’elles ne laissent entrevoir qu’un œil pour se conduire ; mais dans les pays même où les femmes ont le plus de liberté, la décence exige qu’elles ne laissent voir précisement que leur visage et leurs mains ; encore ont elles soin de porter toujours des gants.

44. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

Il est donc à propos que cette espèce de gens perdent plutôt son temps au spectacle que dans les Cabarets, les assemblées de jeu, et dans les réduits impudiques où leur paresse les conduirait infailliblement, ne sachant où porter ailleurs leur oisiveté. […] Tous les prétextes que la paresse, la jalousie peuvent opposer sont détruits ; toute espèce de désordre anéanti par la police que j’indique ; et, par conséquent, le Directeur en état de conduire son spectacle sans avoir besoin d’autres lumières. […] Devant, comme après, on se conduisit sagement : on n’attaqua point les spectacles, parce qu’on était convaincu qu’ils étaient bons en eux-mêmes ; on attaqua seulement l’abus qu’on faisait d’une bonne chose. […] De la Mothe le Vayer en ait conçue sur quelques pensées raisonnables recueillies de ce prétendu Sage, on ne peut voir qu’un insolent, un ridicule et un orgueilleux dans la manière dont il se conduisit avec Alexandrefq. […] Ce fut un Moine qui fit l’Alcoran, ce fut un Ministre Calviniste qui conduisit son Roi sur l’échafaud, et qui sous le titre de Protecteur occupa le Trône de son Maître : donc tous les Moines ou les Ministres réformés sont des Sergius ou des Cromwells.

45. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XV. Devoir des parens & des maîtres. » pp. 34-35

Qu’ils sont criminels, s’ils les y conduisent eux-mêmes !

46. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre X. Que c’est une chose vicieuse et un dérèglement manifeste de danser fréquemment. » pp. 37-40

Quoiqu’il soit permis de prendre quelque recréation après le travail, et de donner quelque relâche à son esprit après les occupations sérieuses ; si on excède néanmoins dans le divertissement, soit pour la manière d’en user, soit pour le temps qu’on y emploie, ce n’est plus une recréation honnête ; mais une pure sensualité, et on n’agit pas en homme raisonnable : mais on se laisse conduire aux passions de la chair, et aux instincts de la nature, comme les bêtes.

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