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2. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres.  » pp. 341-360

De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres. […] Les législateurs ecclésiastiques sont les évêques et les prêtres qui ont composé nos premiers conciles, ces conciles étaient, par rapport à la religion et à l’Eglise, ce que sont nos assemblées législatives par rapport à nos lois et à la politique qui régit les Etats ; les lois émanées des conciles se nomment décrets et les articles de ces décrets s’appellent canons, c’est-à-dire, articles de la loi. […] Les ecclésiastiques du second ordre se croient également autorisés à négliger la volonté des conciles dans la pratique de leurs devoirs, par la seule raison qu’ils voient leurs évêques s’en écarter eux-mêmes. […] Concile de Rome, an 744 et 787 ; « 12° Le saint Concile, jaloux de soutenir la dignité du caractère du prêtre, sachant bien qu’on dit souvent à table beaucoup d’inutilités, veut, qu’à tous les repas des prêtres, on fasse la lecture de l’Ecriture sainte. […] -C., devait nécessairement être donné par les ministres propres de son Eglise ; et à bien plus forte raison, l’observation des canons des saints conciles est un objet sacramentel pour les ecclésiastiques.

3. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IV. Du Clergé considéré comme protecteur et fondateur des Comédiens du troisième âge en France, et comme en ayant lui-même exercé la profession. » pp. 113-119

Ils ne font pas attention que tous ces anciens conciles n’avaient en vue que d’excommunier les histrions, les jongleurs et autres gens obscènes qui se donnaient alors en spectacle au public. […] Le concile d’Elvire en Espagne, qui est de l’an 300, ne concernait que les histrions obscènes, et les cochers de cirque, qui entretenaient parmi le peuple toutes les idées du paganisme et rappelaient les gestes et les pantomimes des païens. Ces sortes d’histrions nuisaient essentiellement à l’établissement et à la propagation du christianisme ; il suffit pour en être persuadé, de lire le soixante-deuxième canon de ce concile, où il est dit que « les cochers de cirque et les mimes qui veulent se convertir à la religion chrétienne doivent premièrement renoncer à leur métier ; et si après s’être faits chrétiens, ils venaient à exercer de nouveau leur profession, ils encourraient alors l’excommunication. » Le concile d’Arles de l’an 314 prononce également l’excommunication contre les gens de théâtre de cette époque, c’est-à-dire contre les jongleurs, les bateleurs, les histrions, tous gens obscènes, ainsi qu’on peut le voir dans les quatrième et cinquième canons de ce concile. Quant au concile de Carthage, il a pour but spécial d’empêcher les ecclésiastiques d’être comédiens, ni d’assister à des comédies, ainsi qu’on peut le voir dans le onzième canon du troisième concile de Carthage de l’an 397. Si un saint concile a défendu aux prêtres de jouer la comédie, donc ils s’étaient permis de se faire comédiens.

4. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

Sentimens des Conciles & des Peres sur l’Opera. […] Les Conciles & les Evêques le défendent surtout aux Ecclesiastiques. […] Les Conciles & les Peres la défendent à tous les Fidéles. […] Par ce que dit ainsi le second Concile de Châlon sur Sône en 813. […] Mais l’Ecriture, les Conciles, & les Saints Peres en jugent bien d’une autre maniere.

5. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. […] L’Eglise, dans plusieurs conciles, a défendu la fréquentation des spectacles et les spectacles eux-mêmes. J’ai rapporté la décision du concile d’Elvire, dont les canons sont reçus de toute l’Eglise : il se tint au commencement du quatrième siècle. […] Nous avons le concile d’Arles de l’an 314, lequel ayant condamné les fidèles qui conduisaient les chariots dans le Cirque, fait bien moins de grâce aux gens de théâtre. […] Ce concile fut convoqué par l’autorité de l’empereur Constantin, à l’occasion du schisme des donatistes.

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