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254. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

(Cependant tous les théologiens, d’un commun accord, les condamnent hautement.) «  Ils ne sentent rien, disent-ils, et on peut les croire sur parole. […] Charles Dupin dans un discours public. « Voyez, dit-il, les théâtres tenant école de corruption et de scélératesse…, foulant aux pieds les vertus les plus saintes avec l’intention patente de faire aimer, choyer, admirer le duel, le suicide, l’assassinat et le parricide, l’empoisonnement, le viol, l’adultère et l’inceste, préconisant ces forfaits comme la fatalité glorieuse des esprits supérieurs, comme un progrès des grandes âmes, qui s’élèvent au-dessus de la vertu des idiots, de la religion des simples et de l’humanité du commun peuple !

255. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

La chevelure d’Armide n’a rien de commun avec celle de Diane, celle de Phedre avec celle d’Alcimadure. […] Tout le théatre n’est lui même qu’une espece de fard, non seulement parce que acteurs, actrices, danseuses, figurantes, & tout ce qui y paroit, est réellement fardé, & même un grand nombre des spectateurs & des spectatrices, jusqu’aux personnages des peintures & des tapisseries ; mais parce que tout l’appareil de la scéne & tout l’art Dramatique n’est que du fard ; geste, déclamation, chant, danse, habit, décoration, tout cela ne fait que farder quelques pensées communes, qu’il fait valoir, & qui dépouillées de tout cet extérieur imposant se réduisent à rien.

256. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

Ce mot qui chez les Catholiques marque un degré de ferveur & une sorte de misticité extraordinaire que Jurieu combattit dans un livre exprès, ne signifie chez lui qu’une piété commune nécessaire à tout le monde pour être sauvé ; on ne peut le soupçonner de rigorisme, la morale des Protestans en est si éloignée ; que dans le même temps M. […] Cependant rien n’est plus commun en France & sur-tout au théatre & envers les personnages qu’on y joue, & envers les Actrices elles-mêmes ; on adore les femmes, elles sont adorées, on se met à genoux devant une Actrice, c’est une Divinité, on lui offre des victimes, on brûle l’encens ; le jargon de la galanterie n’est que le langage de la Religion appliqué à la créature, on ne peut excuser ni la prophanation si ce langage est sincère, ni l’indécence s’il ne l’est pas ; mais d’où vient cet abus sacrilège si généralement répandu de la frivolité du François ?

257. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

A quoi sont-elles le plus employées, qu’à embaumer les corps morts, soit que pour les grands on en fasse des momies pour les conserver, soit pour les gens du commun pour écarter les mauvaises odeurs qui en exhalent ? […] Le Prophete se sert de ces images qui sont communes dans l’Ecriture ; car on voit par tout des métaphores, des figures prises des bonnes & des mauvaises odeurs.

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