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52. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

Plaute, Térence, Aristophane, lui paroissent plus retenus qu’aucun de nos comiques. […] Un écrivain Anglois, pour remédier à l’extrême licence des comiques de sa nation, est d’avis qu’on y établisse des censeurs éclairés & vertueux qui repassent sur les pièces tant anciennes que nouvelles, & n’y laissent rien de grossier, rien d’équivoque, rien qui puisse offenser la pudeur. […] C’est que, plus elle est licencieuse, plus aussi on la goûte ; témoin la préférence que tant de personnes donnent aux comédiens Italiens, ou même aux acteurs de l’opéra comique, sur les comédiens François. […] Les poëtes comiques, selon lui, s’attachent uniquement à tourner la bonté & la simplicité en ridicule, à rendre les vieillards la dupe & le jouet des jeunes gens.

53. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XVII. Que les femmes ne montaient pas sur l’ancien théâtre. » p. 65

Au reste les pièces dramatiques des anciens qu’on veut faire plus licencieuses que les nôtres, et qui l’étaient en effet jusqu’aux derniers excès dans le comique, étaient exemptes du moins de cette indécence qu’on voit parmi nous, d’introduire des femmes sur le théâtre.

54. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123

Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. […] Comment se peut-il donc qu’un Drame comique, fondé ordinaîrement sur la fiction, nous intéresse autant que si nous contemplions véritablement dans la société les événemens dont nous ne sommes témoins qu’au Théâtre ?

55. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Des Duo, Trio & Quatuor. » pp. 329-339

Les quatuor & les quinqué sont éxcellens pour répandre de la chaleur dans un Poème comique, & pour imiter cette confusion, ces querelles de gens qui parlent tous à la fois. […] Que l’on compare ce qu’on éprouve à la première Scène du Tartuffe ou d’Iphigénie en Aulide (74), avec ce qu’on ressent au début froid de tel Drame comique, & au début grave & pompeux de telle Tragédie ; & l’on avoura que j’ai raison.

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