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25. (1590) De l’institution de la république « QUATORZIEME TITRE. Du Théâtre et Scène. » pp. 507-508

Or y avait-il trois manières d’icelles Scènes : à savoir Tragique, Comique, et Satirique. […] Ceux de la Comique représentaient maisons d’hommes particuliers, ayant leurs fenestrages et ouvertures faites à la mode commune.

26. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

Il y regne, il est vrai, un ton de dignité & de noblesse qui n’est pas ordinaire dans les comiques, la plûpart gens d’une naissance obscure & d’une éducation fort grossiere. […] Rien de brillant, nulle force comique que fort rarement naturellement froid ; il ne fait rire que des bouts des levres les honnêtes gens, jamais le public, comme Moliere, qui à la vérité tombe dans un excès opposé. […] Le théatre de Regnard & presque tous les théatres comiques méritent le même reproche. […] Faut-il croire encore que c’est l’intention de tous les Auteurs & Auteurs Comiques ? […] Ceci sera plus amplement expliqué dans mes Commentaires des Auteurs Tragiques & Comiques, ouvrage immense, auquel je travaille depuis dix ans.

27. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

L’opéra comique & le théatre de la foire ont éprouvé la même justice, & ensuite la même indulgence, aux mêmes conditions. […] A l’occasion du théatre de Favard, dont il parle au long avec éloge, le Mercure d’août 1763 fait une dissertation sur l’Opéra comique & le théatre de la Foire, formé des débris de l’ancien théatre. […] Carolet, obscène comique, ne doit jamais être cité (on le cite deux pages après). […] En tenter la réforme, ce seroit le détruire ; c’est son genre, son caractère distinctif, comme les grosses gaietés font celui de l’Opéra comique. […] Les comiques Anglois manquent à la bienséance & aux bonnes mœurs ; leurs beautés sont obscurties par des morceaux entiers où la pudeur n’est pas respectée.

28. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

Il n’est sûrement pas vrai que le plaisir du comique soit fondé « sur un vice du cœur humain »ck (sa malignité). […] Ce n’est sûrement pas ce qu’il y a d’odieux dans le caractère qui fait rire, mais c’est le comique des situations dans lesquelles les personnages se trouvent. Demandez à nos Juges criminels s’ils ne condamnent pas souvent au supplice des coquins qui l’ont mérité de la façon la plus comique ; quoique ceux-ci aient pu déconcerter la gravité de leurs Juges dans leur interrogatoire, par ce qui s’est trouvé de plaisant dans les circonstances du délit : ce comique-là disparaît dès qu’il est question de prononcer, et la sentence n’en est pas moins sérieuse quoique le procès soit risible. […] Le ridicule du Misanthrope tombe à plomb sur le vice qui en est la source et ce vice n’en est sûrement pas moins odieux, quoiqu’il ait fait rire par les choses comiques qu’il occasionne. […] Le Roux, Dictionnaire comique, satirique, critique, burlesque, libre et proverbial, Lyon, Beringos Frères, 1735 [1718], p. 361 : « Msgr. le Cardinal de Janson demanda un jour à M. 

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