Quand on l’a découvert, on se cache dans les broussailles, on se met en embuscade pour le surprendre, on en vient aux mains, on combat, & sans doute on remporte la victoire, comme on fait en des siéges simulés, où l’on donne des batailles feintes ; tantôt on appelle l’ennemi à grands cris, on vient donner l’alerte, on emporte des chevelures, on lie des prisonniers. L’opéra donne ainsi des combats de Persée, de Bellérophon, &c. fait des guerres sanglantes, contre des ennemis de toile on de carton. […] On peut ramener à cet idée les combats des gladiateurs & les Naumachies.
Mais, eût-il le mérite qu’on lui prête, en eût-il encore davantage, je ne saurois comprendre comme l’irreligion a pu adopter ce prétendu philosophe qui la déshonore, qui la combat 1°. […] C’est alors que, mortellement blessé dans un combat, il prit une poignée de son sang, le jetta de rage contre le ciel, & prononça de rage ce blasphême : Tu as vaincu, Galiléen, tu as vaincu, rassasie-toi donc de mon sang.
Dites, que tout cet appareil n’entretient pas directement et par soi le feu de la convoitise ; ou que la convoitise n’est pas mauvaise, et qu’il n’y a rien qui répugne à l’honnêteté et aux bonnes mœurs dans le soin de l’entretenir ; ou que le feu n’échauffe qu’indirectement ; et que, pendant qu’on choisit les plus tendres expressions pour représenter la passion dont brûle un amant insensé, ce n’est que « par accident » c, que l’ardeur des mauvais désirs sort du milieu de ces flammes : dites que la pudeur d’une jeune fille n’est offensée que « par accident », par tous les discours où une personne de son sexe parle de ses combats, où elle avoue sa défaite, et l’avoue à son vainqueur même, comme elle l’appelle.
Les Grecs se servaient de la Musique dans le combat, et ils jugeaient que ses accords plus puissants que les fanfares des Trompettes inspiraient à leurs Soldats un généreux mépris de la mort.