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186. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130

Car c’est un grand combat, ô mon cher Ami, & plus grand qu’on ne sauroit croire que celui qui nous est proposé, dans lequel il s’agit d’être homme de bien ou d’être un méchant. […] Dans une Ville, capable de recevoir des combats de Gladiateurs, il faudroit, disoit un Ancien, abattre l’Autel de la Misericorde.

187. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Si les causes qui occasionnaient des duels autrefois si fréquents ne subsistent plus ; si les hommes ont reconnu qu’ils étaient des fous de s’égorger pour des motifs aussi puérils que ceux qui donnaient lieu autrefois à ces sortes de combats, c’est un degré de sagesse acquis. […] Ce qui aurait coûté la vie à un homme autrefois, ne lui coûte plus qu’un coup d’épée léger, lorsque le hasard du combat a dirigé assez heureusement la main de son adversaire pour qu’il ne soit pas mortel.

188. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

Telle serait la loi du combat : si l’agresseur tuait l’offensé, il serait pendu, si l’offensé tuait l’agresseur, il serait libre ; estropié tous deux, une pension de la part de l’agresseur à l’offensé ; l’agresseur blessé seul, tant pis pour lui ; tous deux seraient punis de mort pour s’être battus sans l’aveu du Tribunal. […] Si l’on osait se battre tête à tête, et que les combattants fussent dénoncés, ils seraient sans rémission punis de mort, aussi bien que les témoins volontaires de leur combat.

189. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

J’ose remarquer en passant, que si les Théologiens de France, qui voyoient les Princes & le Peuple si amoureux de cet Exercice, eussent représenté dans les Conciles la nécessité de le régler plutôt que de le condamner en général, & que la sévérité des Conciles n’eût tombé que sur ce que l’on appelloit les Combats à outrage & à fer émoulu, ces Jeux, sans doute, n’auroient pas eu des effets ni des suites aussi funestes.

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