Concluons que la vérité & la possibilité sont déplacées sur la Scène, si elles n’y sont pas vraisemblables, & que les exemples que nous venons de citer, n’ont pas peu contribué à la Décadence du Théâtre.
Nous pourrions citer jusqu’à huit Conciles provinciaux tenus en France depuis le Concile de Trente, qui tous unanimément condament les danses, particulièrement aux jours de Dimanches & de Fêtes.
Non, les sacrilèges et la fureur d’Hérode ne furent pas si funestes à Jean que le poison de la danse : « Plus nocuisse saltationis illecebram, quam sacrilegi furoris amentiam. » Fuyez donc la danse, si vous voulez être chaste, au jugement même des sages païens ; elle ne peut être que le fruit de l’ivresse ou de la folie : « Juxta sapientiam sæcularem, saltationis temulentia auctor est aut dementia. » Voilà, mères Chrétiennes, de quoi vous devez garantir vos filles ; apprenez-leur la religion, et non la danse ; il n’appartient qu’à la fille d’une adultère d’être une danseuse : « Videtis quid docere, quid dedocere filias debeatis ; saltet sed adultera filia, quæ vero casta est, filias suas doceat castitatem, non saltationem. » Il cite une foule d’exemples de saintes Vierges qui ont mieux aimé souffrir la mort, et même se la donner, que de perdre la virginité.
insiste, et cite La Femme Taciturne de Ben Jonson comme un autre exemple qui est encore à son avantage. […] J’ai déjà fait à nos Poètes ce reproche fondé sur plusieurs endroits tirés de leurs Poèmes ; et j’en aurais encore à citer mille autres semblables, s’il le fallait : mais je me fixe maintenant à leurs fautes contre le jugement et la vraisemblance.