Mais pour remonter plus haut, Aristote nous en instruit par un beau discours en ses Problèmes, où il écrit que les tons ou modes qu'il nomme Soudoriens et Souphrigiens, qui étaient deux manières de chanter, n'étaient point usités dans les chœurs des Tragédies, parce qu'ils n'étaient pas assez doux et modérés, et qu'ils étaient magnifiques, impétueux et violents, mais au contraire, ils étaient propres et familiers aux Scéniques, parce que la scène imite les paroles et les actions des Héros ou Demi-Dieux, c'est-à-dire des Chefs des Armées, dont les anciens faisaient seulement leurs Héros ; ceux des autres conditions n'étant estimés que de simples hommes. […] De ces paroles il est facile de connaître combien les Scéniques ou Histrions étaient différents des Tragédiens : car ceux qui récitaient les Tragédies ne dansaient ni ne chantaient, et ces deux choses ne convenaient qu'aux Chœurs ; Mais ceux qui par leurs danses exprimaient les actions des Héros avec cette Musique impétueuse, et quelquefois en prononçant des vers, étaient les Mimes et Pantomimes que ce Philosophe nomme Scéniques par opposition formelle au Chœur de la Tragédie, qui faisait partie de la troupe des Tragédiens, à la société desquels les Mimes n'étaient point reçus.
Les Sauvages les plus féroces chantent une espèce de Chanson, & se réjouissent au bruit de certains instrumens. […] Ils retirent de cette aimable simplicité un avantage précieux ; tous leurs morceaux de musique sont d’abord retenus ; pour savoir les chanter, il suffit d’avoir pu les entendre un instant. […] Le second morceau que chante Lubin, lorsqu’il arrive sur la Scène, dans l’espèce de Pastorale si connue d’Annette & Lubin, remplit toutes les conditions. […] Le Maître de musique de la Chapelle du Pape voulut faire chanter la Messe selon le chant Grégorien ; celui de l’Empereur s’y opposa fortement, & prétendit qu’on se servit de l’ancien chant de St.
Saint Paul nous a laissé en divers lieux de ses Epîtres un excellent portrait de toutes les qualités d’un Evêque, et il semble que l’Eglise de Paris les ait voulu ramasser toutes dans ce seul verset d’un Hymne qu’elle chante à l’honneur des Saints Pontifes : « Fit Gregis Pastor, Pater, atque forma Lætus impendit sua, seque, servus Omnium, curis gravis, omnibusque Omnia factus. » Voilà, mes Pères, ce qu’on a toujours regardé comme devant être le caractère de tous les Evêques.
Elles abandonnent aux femmes du peuple la connaissance des détails que les mœurs réservaient aux mères de famille ; elles aiment mieux exercer ces talents séducteurs dont Salluste faisait un reproche à Simpronia, comme de savoir danser et chanter mieux qu’il ne convient à une honnête femme.