/ 233
30. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Corrections et additions. » pp. 364-368

pag. 128. lig. 18. après ces mots, qui se forme par dégrès, ajoutez cette note : (Une preuve frappante que l’harmonie & le chant nous sont naturels, c’est ce que Rameau lui-même, quoique intéressé à relever la supériorité de son art, rapporte dans son Traité sur la manière de former la voix. Un homme de soixante & dix ans, dit-il, du commun, & qui avait rarement entendu des Pièces de Musique, se mit à chanter avec justesse la bâsse fondamentale d’un chant qui le frappa.)

31. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

que la danse, les chants, les gestes, les discours, les regards des Actrices m’ont fait des blessures ! […] 6.° On retient dans le désordre ; l’esprit rempli de ces idées, l’imagination pleine de ces images, le cœur pénétré de ces sentimens, on porte par tout le théatre, on y pense le jour, on y rêve la nuit, on en respire l’air, on en entend les chants, on en voit les danses : cette habitude se forme & se perpétue ; qui se corrige ? […] Toujours galans & passionnés, souvent très-libres, voix les plus efféminées, chant le plus tendre, tout retient, tout chante ces vaudevilles, ces ariettes, ces récits. […] Dorat, Matiere théatrale, Chant 2. […] Les Musiciennes, les Danseuses font un ordre à part, elles sont divisées par bandes, chaque troupe a sa maîtresse pour le chant & pour la danse.

32. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

Mais, me dira-t-on, cette nouveauté, qui cherche à s’introduire, ne peut réussir qu’au grand dommage des autres Théâtres, qu’elle vient peut-être éffacer : elle ne leur est point si dissemblable que vous le supposez, continuera-t-on sans doute, puisqu’elle se sert de la parole & du chant, dont ils ont toujours été en possession. Je réponds en demandant d’abord, s’il est possible d’imaginer un genre nouveau de Spectacle qui ait rapport à la Littérature & à la Musique, sans se servir de la parole ni du chant. […] En donnant à la Musique un mouvement plus vif & une gaieté qui la caractérise, sera-ce faire reparaître la gravité monotone de l’ancien Chant français ?

33. (1731) Discours sur la comédie « MANDEMENT DE MONSEIGNEUR L’EVEQUE DE NIMES, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 352-360

L’art de corrompre les cœurs par des chants et par des spectacles n’y était pas introduit. […] L’Eglise même retranche dans les jours de tristesse et de deuil les solennités de son culte, les parures de ses autels et de ses Ministres, la douceur même et la gaieté de ses chants ; et vous irez repaître vos yeux des agréments affectés et du pompeux ajustement de quelques femmes licencieuses, et prêter l’oreille à la voix et aux récits passionnés de ces Sirènes dont parle Isaïe Isaie 13. 22.

/ 233