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228. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Aussi voilà le motif qui m’a fait prendre la plume pour en avertir mes Camarades qui pourraient prendre le change, & le traiter à la premiere vue comme il le mériterait. […] « Tout véritable Misantrope (dit-il) est un monstre, s’il pouvait exister, il ne ferait pas rire, il ne ferait qu’horreur. » C’est une vérité incontestable, je le crois aisément, Molière s’est trompé, mais je ne prends point le change, c’est de lui qu’il parle, il est ce monstre « des Spectacles & des mœurs (dit notre Critique forcené) voilà qui formerait un Spectacle à voir, d’autant plus que ce serait la première fois. » Persifflage pitoyable & digne de l’Auteur, comme s’il n’était pas des Comédiens honnêtes gens : lui-même avoue avoir été étroitement uni avec un. […] Pour prouver comme tout change, jettons les yeux sur l’ancienne Rome, nous voyons le concubinage n’avoir rien de déshonorant chez eux ; de nos jours il est proscrit, puisqu’on avait donné au concubinage le titre de licita consuetudo : & quoique les Concubines fussent privées de tous les effets civils, & que leurs Enfans ne fussent point soûmis à la puissance paternelle, elles ne différaient cependant des Epouses légitimes, que par la dignité de l’Etat & par l’habillement. […] non, les apprêts même des supplices sont incapables de me faire changer lorsque je n’ai point tort, au milieu des tortures, aux portes du trépas, Je ne crains point la Mort & j’en fais vanité, Un sentiment si bas flétrirait ma fierté : Le lâche la redoute, à l’approche il succombe… Le grand cœur ne la sent que dans l’instant qu’il tombe. […] Rappelle-toi cet air du Devin de Village qui t’a tant ennuyé ainsi que le reste de l’ouvrage ; c’est à Frèron que je suis redevable de l’avis que je te donne : puisque c’est lui qui a découvert que les airs du Devin étaient des Cantiques pillés aux habitans de Genève, auxquels il a changé quelques notes pour leur donner un air de nouveauté : puise ainsi que lui dans ce magazin évangélique, seul moyen de te satisfaire.

229. (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387

J’ai donc assez bonne opinion de l’Auteur du Discours, pour le croire destiné à faire voir aux hommes qu’on peut surpasser Aristote, même dans la Poëtique ; & s’il a autant de courage pour l’entreprendre que je lui connois de talents pour l’exécuter, la premiere chose que je lui conseillerois de changer dans son Ouvrage, est le titre qu’il lui donne. […] Il ne change point Procné en hirondelle, ni Cadmus en serpent, c’est-à-dire, qu’il n’invente point un dénouement fabuleux, & qui, suivant l’expression de Plutarque, franchisse trop audacieusement les bornes du vraisemblable . […] Lorsque nous voyons l’effet de l’Imitation faite par un autre, ces plaisirs se changent en celui de comparer, de juger, d’exercer une espece de supériorité sur l’Ouvrage & sur l’Auteur.

230. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre II. Charles XII. » pp. 32-44

Il vint en France, & changea de rôle : il fit le savant & l’artiste, & se fait recevoir dans tous les Atteliers & les Académies.

231. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276

Lorsqu’on dit, la Sçène ne doit point être ensanglantée, ou bien, la Sçène change ; on entend le lieu de l’action : il est aisé de le sentir.

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