Demande maintenant, si celui qui regarde tous ces beaux spectacles, peut être entierg, ou pudique.
C’était un bon temps, un beau jour, lorsqu’on réunissait les cérémonies des fous, de l’âne et des cornards, ou lorsque les évêques dansaient ou jouaient à la boule dans les églises ou enfin lorsque les diacres, et ceux qu’alors on appelait sous-diacres, « prenaient plaisir a manger des boudins sur un coin de l’autel, au nez du prêtre célébrant ».
Surtout il composa au commencement du troisième siècle un traité complet contre les spectacles qui est un des beaux monuments de l'antiquité. […] Circé sa fille a inventé ces jeux en l'honneur de son père, et a donné son nom au cirque, elle a ouvert un beau champ aux démons, et bien ménagé leurs intérêts. […] « 30.° Quel plus beau spectacle que l'avènement du Seigneur triomphant, la joie des Anges, la résurrection des Saints, le règne des Justes, la nouvelle Jérusalem, ce dernier et perpétuel jour du jugement, si peu attendu, si méprisé, lorsque ce monde si ancien et tant de fois renouvelé sera consumé par le feu !
Toutes ces belles disputes de Musique dans la Grèce, n'ont pour présidents que les Démons ; Enfin tous ces Spectacles qui charment la vue, et qui chatouillent l'ouïe, n'ont point d'autre origine que des Idoles, des Morts ou des Démons : car le Démon subtil, qui sait bien que l'Idolâtrie toute nue fait horreur, il l'a mêlée de plaisir afin qu'elle pût être aimée. » Quand le Concile troisième de Carthage défend à tous les Chrétiens de donner les Spectacles publics, et d'y assister, il est ajouté ; « Parce qu'ils ne doivent point se trouver où sont les blasphémateurs du nom de Dieu. » Et Saint ChrysostomeD. […] Enfin dans tous les lieux destinés à tous ces vains ébattements se trouvent ensemble les Démons et tous les monstres de l'Enfer, ils y président, parce qu'on les y adore, et le Chrétien qui participe à cette superstition, commet un sacrilège, parce qu'il entre dans la société de ceux dont le culte religieux et les Fêtes lui donnent tant de plaisir. » Et après une longue exagération des malheurs de l'Europe, par les incursions des Barbares, il s'emporte contre ceux de Trèves, qui demandaient à l'Empereur les Jeux du Cirque et du Théâtre, dont voici les plus belles paroles tirées d'un grand discours oratoire qu'il en fait, « Et quoi, leur dit-il, Vous souhaitez les Jeux Circenses après votre défaite, après le saccagement de votre Ville, après tant de sang épandu, après la servitude, après les dernières calamités d'une Ville prise et reprise par quatre fois !