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94. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE V. Du principal motif de la Réformation du Théâtre. » pp. 49-58

S’ils voulaient nous avouer la vérité, nous verrions avec douleur que ce qu’ils ont retenu n’est pas toujours ce qu’il y a de moins dangereux pour leur innocence.

95. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

J'avoue qu’un Théâtre, une décoration, une musique, un homme ou une femme récitant des vers, ou de la prose, sont des choses en elles-mêmes indifférentes, ou qui peuvent être bien ou mal employées, comme les herbes et le fer dont on se peut servir pour la vie ou pour la mort. […] Comme si notre Théologien avait presque achevé son grand ouvrage et triomphé de ces dévots ignorants qui blâment sans connaître, il prend son ton moqueur, et répond ainsi à ceux qui croient que la Comédie est mauvaise, parce qu’elle est défendue dans les saintes Ecritures. « Jusqu’à présent, je l’avoue, je croyais qu’on défendait les choses parce qu'elles étaient mauvaises ; et non pas qu’elles fussent mauvaises parce qu’elles étaient défendues. […] Il peut pourtant avoir des raisons pour ne faire ni l’un ni l’autre : mais je sais bien qu’il ne les tire pas de sa conscience ; et il m’avouera que si elles venaient à cesser, les Comédiens pourraient faire fond sur sa bourse. […] Le Théologien a pourtant vu « mille gens d’une éminente vertu, et d’une conscience fort délicate, pour ne pas dire scrupuleuse, qui lui ont avoué qu’à l’heure qu’il est la Comédie est si épurée sur le Théâtre Français qu’il n’y a rien que l’oreille la plus chaste ne pût entendre ».

96. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75

L’autre, je l’avoue, se présente d’abord sous un aspect moins favorable. […] Bossuet reconnoît de bonne foi que l’affirmative est soutenue de l’autorité des exemples, & il avoue que ces exemples peuvent imposer. […] J’avoue qu’une vie intérieure & mortifiée s’accorderoit mal avec ces divertissemens mondains. […] Après une critique si peu ménagée, on me permettra bien de dire (& pourquoi ne dirois-je pas ce qu’il est tems que tout le monde avoue ?) […] Et l’on doit avouer que rien ne seroit réellement plus méprisable que les Tragédies Françoises, si elles avoient le malheur de ressembler au portrait qu’on en voit dans le Discours du critique Italien.

97. (1691) Nouveaux essais de morale « XIV. » pp. 151-158

J’avoue que nous ne sommes pas des conseils de Dieu, pour assurer qu’il ne fera point miséricorde à Messieurs les Auteurs des Comédies.

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