/ 306
199. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71

Par une autre loi plus équitable, quoiqu’opposée à la Jurisprudence Romaine, il donne une hipotheque privilégiée à la femme, sur les biens de son mari, pour la sureté de sa dot, & pour la conserver aux enfans, ce qui s’observe encore ; mais il a la bassesse d’y avouer qu’il l’a portée à la sollicitation des femmes : Assiduis mulierum aditionibus inquietati, L. 8, qui potior. in pignor. […] J’avoue que je ne voulois entrer à l’opéra que dans la vuë d’imiter mes compagnes, & d’arriver comme elles au bonheur, par la route du plaisir.

200. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

La premiere est pleine de hardiesse, & d’un libertinage d’imagination que je dois avouer. […] Dorat ressemble à Lafontaine par le libertinage & la paresse, il l’avoue, & s’en fait gloire.

201. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177

Caffaro, Théatin, qui ait pensé autrement ; encore s’est-il rétracté, & a-t-il avoué que n’ayant jamais été à la comédie, il ne la connoissoit point (il étoit Napolitain). […] La personne à qui elle parloit ainsi, ne put s’empêcher d’en marquer de l’étonnement, & prit la liberté de lui en demander la raison : Je vous avoue, répondit la Princesse, que quelque gaie que je sois en allant à la comédie, si-tôt que je vois les premiers Acteurs paroître sur la scène, je tombe tout-à-coup dans la plus profonde tristesse.

202. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187

Rebut de tout le monde, fruit criminel d’un mariage odieux, reprouvé par les loix, anathématisé par les deux Eglises Catholique & Anglicanne, par les deux Papes Clément & Henri, cette actrice est fort au dessous des actrices ordinaires, qui du moins légitimes, & avouées de leur famille, sont en plus grand nombre que celles dont le pere se cache dans les coulisses ; familles obscures, à la vérité, mais l’obscurité de la naissance déshonore moins que l’infamie du crime. […] On s’en défendit beaucoup ; mais enfin on lui avoua le discours impertinent qu’il avoit tenu sur sa beauté. […] Le Chevalier Nanton, quoique Courtisan, avoue qu’ elle laissa plus de dettes à payer sur le crédit de ses billets privés, que ses prédécesseurs n’en avoient fait pendant cent ans .

/ 306