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94. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XIII. Que les lois civiles défendent de danser, et d’aller à la Comédie les jours des Fêtes. » pp. 67-75

Mais la cinquième Loi est plus forte : « C’est une chose entièrement nécessaire, et toute dans l’ordre de Dieu, que tous les Chrétiens, et tous les fidèles, s’occupent de tout le cœur, et de tout l’esprit au culte divin, et aux actions de la piété, et de la religion qu’ils professent, avec un renoncement absolu de tous les plaisirs du Cirque, et du Théâtre, dans toutes les villes du monde, le jour du Dimanche, qui commence la semaine, et qui attire les bénédictions de Dieu sur toutes les œuvres qu’on y fait ; et pendant le temps de l’Avent, des Fêtes de Noël, et de l’Epiphanie ; aux Fêtes de Pâques, et pendant tout le temps Pascal, c’est-à-dire jusques à la Pentecôte, dans lequel ceux qui ont été baptisés portent publiquement les signes de la lumière Divine dont ils ont été éclairés, et remplis au saint Baptême, par la blancheur de leurs habits  » ; Item l. 5. eod. tit.

95. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117

Les hymnes sacrées doivent toujours être chantées pour louer Dieu, pour publier ses merveilles et pour attirer son secours ; c’est le seul usage légitime qu’on en puisse faire.

96. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315

[J’appliquerai ces Reflexions à la reconnoissance de Joas.] » Aristote donne le premier rang à une Action qui finit par le malheur d’un homme qui n’est ni bon ni méchant, & qui s’est attiré son malheur par quelque faute : il ne met qu’au second rang celle dont la Catastrophe est heureuse pour les bons, & funeste aux méchans. […] ne craignez-vous pas d’attirer sa colere Sur vous, & sur ce Roi si cher à votre Amour ? […] Un spectacle inventé pour attirer les Hommes par toutes sortes de charmes, doit émouvoir le cœur par l’Action, plaire à l’esprit par la peinture des Caracteres & des Sentimens, enchanter les oreilles par l’harmonie du Discours, & attacher les yeux par l’appareil de la Représentation. Je ne parle point de ces ornemens du lieu de la Scene qui coutoient des sommes si considérables aux Grecs & aux Romains, & au Cardinal de Richelieu : les Piéces médiocres ne méritent pas ces dépenses, & les bonnes n’en ont pas besoin ; mais un appareil théatral, quand il est nécessaire à la Représentation, cause quelquefois un Spectacle agréable, & donne de la dignité à la Piéce, comme dans Athalie : on voit entrer un Enfant, escorté d’une nombreuse compagnie, un Enfant qui s’approche d’une Reine qui l’attend, & qui attire sur lui tous les regards, parce qu’il est le grand Personnage de cette Scene ; dans la suite on voit apporter en cérémonie un bandeau Royal qu’on pose sur une table, avec l’épée de David, & le Livre de la Loi, on voit seul avec un Enfant un homme respectable par son âge, sa dignité, ses vêtemens, & tout à coup ce Vieillard vénérable est aux pieds de cet Enfant.

97. (1639) Instruction chrétienne pp. -132

Depuis, m’étant trouvé en un lieu, auquel cette pratique s’est mise en vogue, et les Comédiens invités et attirés pour l’entretenir, je n’ai pu, selon la charge qu’il a plu à Dieu me donner en sa maison, dissimuler mon désaveu d’un exercice improuvé de tout temps entre les Chrétiens : en quoi j’ai été prévenu ou secondé par autant de serviteurs de Dieu, qu’il y en a ici pour administrer sa parole à son peuple. […] Pour cette cause l’Ecriture recommande si souvent la conduite et précaution nécessaire aux yeux et aux oreilles, parce que les vices entrent par ces fenêtres, et que les hommes par ce qu’ils voient et oient, sont attirés à ce, à quoi possible n’eussent-ils point autrement pensé. […] Finalement, pour y ajouter le comble des attraits et allèchements, on produit sur le théâtre de jeunes hommes ; et quiw est encore pire et plus contagieux, des femmes et des filles, parées et déguisées d’habits somptueux, lesquelles ne sont pas seulement capables d’émouvoir une populace, mais aussi d’attirer et arrêter les yeux des hommes, qui sont d’ailleursx graves et prudents. […] C’est ce qui attire la plupart des spectateurs, et à quoi ils prennent le plus grand plaisir ; quand on leur met devant les yeux des beautés attrayantes, ou vraies, ou feintes et fardées ; et que par les images des vices, et le rapport qui en est fait, joint à l’imitation, la convoitise est embrasée, les tromperies et souplesses des amoureux enseignées ; les passions représentées, et éveillées ; afin que par ces feintes, les spectateurs semblent se trouver présents, où les choses se font en effet, et les avoir devant leurs yeux, et en la pensée. […] Tiercement ; Ceux qui pèchent en leur maison, ou en petite compagnie, n’attirent pas publiquement le peuple après eux : et s’ils sont coupables de grandes fautes devant Dieu, ils ne sont pas en scandale publicdy, qui est un mal de grande étendue, au lieu que l’autre est restreint à peu de personnes.

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