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71. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

Il devait du moins attirer le foudre par ce peu de paroles, c’était une nécessité absolue, et la moitié de Paris a douté qu’il le méritât. […] Ce n’est pas que je veuille prendre le parti de ceux qui sont dans ce doute, il suffit pour mériter le foudre qu’il fasse voir par un signe de tête qu’il est athée, et pour moi, je trouve avec bien d’autres que ce qui fait blâmer Molière lui devrait attirer des louanges et faire remarquer son adresse et son esprit.

72. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

Si la Comédie eût toujours été telle qu’elle est aujourd’hui, il y a lieu de croire qu’elle ne se seroit point attiré les Censures Ecclésiastiques. […] Combien de jeunes gens, peu assidus aux Prédications les plus saintes & les plus éloquentes, ne conserveroient aucune idée des bonnes mœurs, s’ils n’étoient attirés aux Spectacles par l’appas du plaisir ; & il faut avouer que lorsqu’un trait de morale s’y rencontre, il frappe d’autant plus que l’on s’attendoit moins à l’y trouver. […] Est-ce, enfin, un faux bruit, ou s’il est vrai que la Cour de Rome n’exerce plus contre cette profession la rigueur qu’elle s’est attirée autrefois avec tant de justice ?

73. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114

Pour bien célébrer ces deux fêtes, & attirer la bénédiction du Ciel sur leur mariage, il y eut dans le parterre des places préparées pour eux. […] La recette eut été bonne, leur singularité eût attiré bien du monde, & ces Seigneurs (de fraiche datte) n’auroient pas regretté le séjour de leurs terres & de leurs chateaux, ni mérité les réproches du Prince Clenerlow. […] Le peuple le désire, il faut le rendre magnifique & agréable, pour l’y attirer.

74. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE I. Condamnation de la Comédie par la sainte Ecriture, par les Conciles et par plusieurs raisons. » pp. 7-11

celui de Tours tenu en 1583. défend sous peine d’excommunication de représenter en ces jours aucunes comédies farces et autres semblables spectacles, opposés à la sainteté de la Religion « Comedias, ludos scenicos, et Theatrales et alia hujus generis irreligiosa Spectacula sub anathematis pæna prohibet sancta Synodus. » Ce Concile rendant ensuite raison de son Ordonnance, dit : Qu’il est absurde que des chrétiens attirés par les plaisirs vains et trompeurs que le diable leur présente, soient empêchés d’assister au Service Divin ; et soient détournés de la prière, et de la prédication aux jours qui sont particulièrement destinés à se rendre Dieu propice.

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