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67. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99

Enfin de la licence on arrêta le cours : Le Magistrat des loix emprunta le secours. […] On crut en arrêter la licence en défendant de nommer personne ; mais à la place du nom, les Acteurs portoient les habits de ceux qu’ils jouoient, comme Moliere prit ceux de M. […] Mais il est surprenant qu’on ne sente pas que le bien public demande qu’on arrête cette funeste source de désordres, & qu’on souffre des jeux qui l’ouvrent à tout le monde, font boire de ses eaux, & en donnent le goût.

68. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148

Il a fallu des ordonnances très-sévères pour arrêter ces impiétés, & bannir de la scène tout vestige des habits sacrés. […] Il la soulève avec violence, son voile est en désordre, lorsque heureusement enfin arrivent des gens qui les arrêtent. […] Il y manque la Sœur Cécile ; & le Moine, bien loin de fuir précipitamment, s’arrête & tourne la tête pour voir sa maîtresse.

69. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48

Vouloir arrêter le développement de la civilisation et les progrès des lumières pour ne fonder le pouvoir des princes que sur l’ignorance et l’abrutissement des peuples, est un conseil perfide, ainsi que je viens de le dire. […] Je regrette donc de terminer cette dissertation après l’avoir à peine ébauchée ; mais du moins qu’il me soit permis de répéter encore, que vouloir arrêter le développement de la civilisation et le progrès des sciences, pour ne fonder le pouvoir des princes que sur l’ignorance du peuple et sur la superstition et le fanatisme, est un conseil perfide, inspiré par le jésuitisme et essentiellement nuisible à tous les gouvernements et à tous les souverains. […] Les résultats de leur affreuse mission seront les mêmes inévitablement, et s’ils ne sont arrêtés dans la carrière infâme que les disciples de Loyola parcourent avec tant de persévérance et d’obstination, bientôt le saint-siège verra l’autre moitié de l’Europe se séparer de sa communion.

70. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PRÉFACE. » pp. -

Quand j’écrivis mon Histoire, j’étais encore au Théâtre ; et je ne pouvais en quelque sorte me dispenser de soutenir la Profession que j’exerçais ; j’étouffais peut- être mes véritables sentiments : mais, à présent que je me suis retiré, rien n’arrête plus ma franchise, et il m’est permis de m’expliquer librement.

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