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61. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

C’est le Calendrier du Théatre (année 1766) qui apprend au public cette belle découverte. […] Les Gazettes de 1767 & le Journal de Trevoux de 1768 ont annoncé que plusieurs citoyens de la ville de Toulouse, amateurs des beaux arts, ont formé une société d’actionnaires avec privilège exclusif pour l’établissement des trois spectacles, qui réunit la tragédie, la comédie, l’opéra bouffon, l’opéra & le ballet ; que désirant d’avoir les meilleurs sujets dans les trois genres, elle donne avis aux Acteurs répandus dans la province & chez l’étranger, qui voudront s’engager pour l’année prochaine qui commencera à pâques 1768, qu’ils s’adressent au Directeur du spectacle. On a long-temps commencé de compter les années à pâques ; mais la Gazette a oublié d’avertir qu’on commencera par faire la confession & la communion pascale, & que les jeux du théatre en seront le fruit. […] De leur côté ils se sont chargés de donner toute l’année le spectacle au public, d’entretenir le théatre, décorations, habits, machines, & même à neuf, à mesure qu’il sera nécessaire, de fournir Acteurs, Actrices, chanteurs, chanteuses, danseurs, danseuses, instrumens, machines, domestiques, illumination, moucheur de chandelles, &c. […] Il n’y a jamais eu dans Toulouse qu’un seul théatre public, & jusqu’à ces dernieres années il n’y a eu de théatre particulier que celui du Collège des Jésuites : on n’a pas à craindre qu’il s’en élève d’autre public ; les actionnaires n’ont besoin d’exclure personne.

62. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54

Ni les Archevêques de Paris, Harlai & Noailles, ni le Roi, ni M. le Régent, ne l’auroient souffert, ni l’Académie Françoise (alors) ne l’auroit reçu, ni le Séminaire des Missions étrangères, où il a vécu plusieurs années, ne l’auroit gardé. […] La mode du masque y est si bien établie, que toute l’année on est en droit d’aller masqué, & traiter les affaires en masque, dans les compagnies les plus sérieuses. […] Par le premier les richesses des Grands refluent vers le peuple sans faste & sans éclat ; par l’autre le peuple se trouve six mois de l’année au pair avec les Grands, & oublie sous le masque leur domination & sa dépendance. […] Aucune qui n’assure très-sérieusement & ne s’imagine faire croire que plus chaste & plus heureuse que Lucrece, elle a passé plusieurs années sous la même tente & dans le même lit avec ses camarades, sans que jamais aucun ait pris la liberté d’examiner, ni se soit apperçu de son sexe, ni elle-même ait eu la plus légère distraction qui ait pu la trahir. […] Il règne une autre sorte de masque très-commun, qui a donné à l’Abbé Coyer l’idée de son Année merveilleuse, dans laquelle les femmes doivent devenir hommes, & les hommes devenir femmes.

63. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

Il mourut, il y a quelque temps, au Parlement de… un Avocat dont les premières années avaient été aussi mal employées. […] L’affaire traîna quelque année » ; cependant comme il n’avait fait que composer des pièces, et n’avait jamais été ni Acteur ni d’aucune troupe, au lieu que Lully était l’un et l’autre, et qu’on craignait d’ailleurs le crédit du Musicien, on s’accommoda enfin, et il fut reçu. […] « Ce Poète se convertit à la fin de sa vie , dit l’Abbé d’Olivet, l’idée de Lully, mort l’année précédente sans beaucoup de préparation (c’est-à-dire subitement et fort mal), l’avait frappé ; il en profita, et marqua du regret d’avoir empoisonné l’Opéra par une morale efféminée. » Il avait même quitté l’Opéra deux ans auparavant, malgré les instances de Lully, et les quatre mille livres par pièce qu’il lui donnait et qu’il offrait d’augmenter. […] » On peut consulter la vie de Quinault à la tête de ses Œuvres, et l’Histoire du Théâtre sur l’année 1658, d’où nous avons tiré tous ces faits. […] année 1708.

64. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145

Je ne finirois pas, si je voulois rapporter en détail, toutes les réclamations faites contre les spectacles, pendant que vivoit Moliere, ainsi qu’après sa mort La seule année 1694 nous présente neuf écrits de la derniere force. […] Du journal des beaux arts, année 1769 & 1771. […] Des feuilles hebdomadaires des mêmes années, & dans lesquelles nous lisons expressément, que les spectacles sont contraires à la profession du Christianisme. […] Si les spectacles sont ni nécessaires, pourquoi donc les interrompt-on pendant certains tems de l’année ? […] Tous les Vendredis de l’année, 2°.

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