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354. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XIV. Que les danses sont aussi défendues les jours des Fêtes par les lois Canoniques. » pp. 76-93

Car encore bien que par le refroidissement de la charité, et de la piété Chrétienne, les fidèles commencent maintenant à donner moins de temps à ces actions saintes, et à demeurer moins assemblés dans les lieux saints ; il est néanmoins constant, que suivant l’usage des siècles passés, et suivant la discipline ancienne de l’Eglise, les jours des Fêtes étaient presque entièrement occupés par les exercices spirituels qui se faisaient dans les Eglises.

355. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85

La morale des anciennes tragédies grecques était beaucoup moins dangereuse que celle des tragédies modernes.

356. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

Nous y mêlerons bien des traits sur l’histoire ancienne et moderne des spectacles, et nous ne négligerons pas la partie littéraire.

357. (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387

observe que chez les anciens Germains c’étoit le seul mérite qui faisoit les Chefs, Duces ex virtute, & qu’on leur obéissoit par admiration, admiratione præsunt. […] ne se trompe donc pas lorsqu’il lui donne la gloire d’avoir inventé un genre de Tragédie inconnu à Aristote, où, sans s’attacher uniquement comme les Poëtes de l’ancienne Tragédie, à émouvoir la Pitié & la Terreur, il ne pense qu’à exciter dans l’ame des Spectateurs par la sublimité des pensées, & par la beauté des sentiments, une certaine admiration dont plusieurs personnes s’accommodent souvent beaucoup mieux que des véritables passions tragiques. […] Les anciens Philosophes, peut être plus severes que les nouveaux Casuistes, nous ont appris que la Tragédie, aussi bien que le Poëme Epique, ne devoit chercher à plaire que pour instruire : ils ont cru que l’une & l’autre n’étoient véritablement qu’une Fable plus noble, à la vérité, plus étendue, plus ornée que celles d’Esope, mais du même genre & qui avoit le même but, c’est-à-dire, d’employer le secours & l’agrément de la fiction, pour faire entrer plus aisément dans l’esprit, & pénétrer plus avant dans le cœur, une vérité morale qui en est l’ame, & qui en doit animer tout le corps. […] Racine a mis dans ces deux Pieces des Chœurs à l’imitation des Anciens.

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