Lambert, Poëme des Saisons, mais c’est quelque tigre, quelque ours, ce n’est pas de l’amour. […] La scène en bannissant l’amour produiroit tous les jours de nouveaux biens. […] Esther inspira l’amour de Dieu. […] Les Auteurs consacreront leur talens à la gloire de la vertu ; l’amour ne sera plus sous leur pinceau. […] la réforme est certaine, & les fruits immenses : La scene est purgée de tous les vices, la vertu honorée, l’amour à jamais banni.
elle en est étonnée, mais elle tend les deux mains à cette chaîne, parce que Commenge la portait : c'est tout dire, quel soulagement que l'amour ! […] Mais ce qui est bien plus merveilleux, et que l'amour ne donne pas, cette femme moine voit tous les jours son amant, pour lequel elle s'est enfermée, se trouve à côté de lui, au chœur, au travail, au réfectoire : « Il gémit près de moi », dit-il. […] » Voici son portrait par elle-même : « Dès le berceau mon cœur à l'amour fut livré. […] » Elle ne dit que trop vrai. « Mon amour y volait avec tous les transports. […] Les meilleurs Acteurs n'attireraient personne, s'ils ne jouaient que les vies des Saints, les plus médiocres attireront la foule par les amours des Dieux.
Il peignit tout ce que la Fable a de plus licencieux, les amours des dieux, Zephir & Flore, Diane & Endymion, Bacchus & Ariadne, Syrinx, Leda, Danaé, &c. les Amours de Mars & de Vénus en plusieurs tableaux. […] Ces idées sans doute inspirent le courage, la valeur, & annoncent les victoires de l’Amour & les mysteres de Cythere, au lieu des lauriers de Mars. […] L’amour du véritable honneur seroit long-temps à naître chez un jeune seigneur, si on l’attendoit du Théatre : aucune vertu n’en sera le fruit, mais plutôt tous les vices. […] La moitié de la piece roule sur les amours de Moliere pour la fille de la Bejard, qu’il épousa dans la suite. […] Ses amours & le mariage avec la Bejard couvrent Moliere d’infamie.
Et il n’y a ni louanges, ni richesses, ni dignités, ni Poësies qui doivent nous détourner de l’amour de la justice & des autres vertus. […] Il condamne dans un autre endroit la Comédie, parce qu’étant une imitation des folies & des Passions de la jeunesse, elle peut entraîner à l’amour vulgaire, c’est-à-dire, à celui qu’il oppose à l’Amour de la Vérité & de la Vertu. Condamnons comme lui tous les Ouvrages qui peuvent nous précipiter dans cet Amour qu’il appelle vulgaire, & profitons de ce qu’il a dit de bon. […] La pitié que nous inspire Joas, la crainte ou nous sommes qu’il ne soit la victime des Méchans, reveille en nous le zéle pour l’innocence opprimée, l’Amour pour le sang de nos Rois, & l’Amour de la Patrie, Amour qui renferme, comme dit Ciceron, tous les autres Amours. […] Nous avons certainement quelques Piéces qui n’inspirent que l’amour de la Vertu : peuvent-elles être jouées sans danger ?