Cet écrivain, qui je le crois, doit être estimable sous d’autres rapports, m’attaque sans ménagement dans le Mercure du dix-neuvième siècle2, et il m’oblige malgré moi, pour ainsi dire, de rentrer dans la discussion, au sujet des avanies et des actes d’intolérance, que les comédiens français ont à essuyer de la part du clergé, ou plutôt, de la part de quelques ecclésiastiques ignorants et fanatiques.
Car sa raison est que Dieu ne veut pas que ceux qui sont dedans les Enfers retournent comptere ce qui se fait en ces lieux, afin d’obvier au malheur qui en pourrait sourdre : Les damnés qui retourneraient au monde, souffleraient ès entrailles des hommes la fureur et la rage des tourments qu’ils endurent : Ainsi les Poètes Tragiques feignent que l’Ame de Thyeste sortant des Enfers, brouille et renverse tout l’état de sa famille, met en trouble sa maison, acharnef Egiste à vengeance, incite à fureur Clytemnestre, lui souffle le venin de jalousie en l’Ame, et la fait meurtrière de son mari : et l’acte commis, pousse Oreste à venger sur Egiste et sa mère la mort de son père, et les tuer tous deux, afin qu’après leur mort, il fût tourmenté de l’horrible regard des Erinyes et Furies qui lui représentent devant les yeux l’énormité et gravité du délit perpétré.
Ce défaut est très-commun dans les Tragédies, sur-tout aux prémiers Actes ; ce qui rend l’éxposition froide, & d’une longueur affreuse. […] Acte V.
Objet unique de notre amour, Dieu veut que nous lui rapportions toutes les pensées, toutes les volontés et tous les actes d’une âme qu’il a créée pour sa gloire, et formée à son image. […] [NDE] Le Méchant, comédie en 5 actes écrite Jean-Baptiste Gresset en 1747.