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216. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175

Après la premiere guerre Punique, Andronicus fit jouer, pour la premiere fois, l’an de Rome 514, une Piéce divisée en Actes, & osa abandonner les Satyres pour traiter des Sujets suivis.

217. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

« Que les tragédies et les comédies, qui ne doivent être qu’en latin, et dont l’usage doit être très rare, aient un sujet saint et pieux ; que les intermèdes des actes soient tous latins, et n’aient rien qui s’éloigne de la bienséance ; qu’on n’y introduise aucun personnage de femme ni jamais l’habit de ce sexe. » On trouve cent traits de cette sagesse dans les règlements de ce vénérable Institut, et on voit en particulier sur les pièces de théâtre, qu’avec toutes les précautions qu’on y apporte pour éloigner tous les abus de ces représentations, le meilleur est après tout qu’elles soient très rares.

218. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Mais une pièce dramatique régulière, partagée en scènes et en actes, formant un dessein, un nœud, un dénouement, accompagnée de chant, de danses, de machines, où l’on ne parle qu’en chantant, où l’on ne marche qu’en dansant, un spectacle où tout est réuni pour flatter le cœur, l’esprit, les yeux, les oreilles, que l’histoire de l’Opéra appelle « le spectacle universel, le triomphe de l’esprit humain, le grand œuvre par excellence », et qui en effet bien mieux que celui des Chimistes, fait couler des fleuves d’or dans la main des Acteurs, et une pluie d’or dans le sein des Danaé qui habitent ce pays des Fées ; on ne le connaissait qu’en Italie, il avait été ébauché en faveur de la maison de Médicis, à qui on doit en Europe la naissance des arts et du luxe.

219. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Nous lisons dans les Actes de S. […] Mais on ne peut assurer qu’il s’y soit trouvé, l’Auteur des Actes, s’expliquant d’une manière ambiguë Apud Bolland. 22. die Mart[es]. pag. […] Il fait voir les maux que peuvent produire les spectacles, qu’il regarde comme la ruine des bonnes mœurs, et de la pudeur et comme la source des querelles ; il ajoute que ces jeux après avoir été institués comme un acte de religion, ont été changés en un risible divertissement. « Spectaculum expellens gravissimos mores, invitans levissimas contentiones, evacuatio honestatis, fons irriguus jurgiorum, quod vetustas quidem habuit sacrum, sed contentiosa posteritas fecit esse ludibrium.  […] Voici comme il s’exprime dans les Actes de l’Eglise de Brescia publiés en 1573. et imprimés à Venise en 1608. « Circulatorum atque id genus vilium hominum spectatores ne sint.... […] On a seulement défendu dans l’Oratoire de faire des Comédies ; on exhorte à ne pas faire des Tragédies de cinq actes, et à ne faire aucune pièce toute Française.

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