/ 297
58. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

On ne peut exprimer jusqu’à quel point la licence fut portée à Rome, sous les derniers Empereurs. […] Après la destruction de l’Empire de Rome, la Comédie, suivant l’expression de beaucoup d’Auteurs, resta ensevelie sous les ruines des Villes. […] Jérôme tenoit ce goût de Donat, dont il avoit été Disciple à Rome, & qui a fait des Commentaires sur Térence & sur Virgile. […] Est-ce, enfin, un faux bruit, ou s’il est vrai que la Cour de Rome n’exerce plus contre cette profession la rigueur qu’elle s’est attirée autrefois avec tant de justice ? […] Chez les premiers Chrétiens, de l’impureté, de l’idolâtrie, & des abominations des derniers tems de l’Empire de Rome.

59. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

On a vu des religieuses, à Rome, exécuter elles-mêmes la pièce de George Dandin, en présence de beaucoup de gens qui en furent très-satisfaits. […] La médecine en corps a été réputée infâme, & chassée de Rome. […] A Rome, il n’en est pas de même. […] « Ils sont assez avancés, ou, si l’on aime mieux, assez pervertis, pour pouvoir entendre Brutus & Rome sauvée, sans avoir à craindre d’en devenir pires. » Lequel croire de M. d’Alembert ou d’un citoyen qui veut sauver sa patrie de la corruption ; qui ne lui présage qu’abomination & que malheurs, si l’on ne l’écoute ; qui eût pu s’appuyer de la raison que donne Cornelius Nepos pour marquer la différence des mœurs des Grecs & des Romains : C’est que les comédiens étoient estimés des premiers, & qu’ils étoient déshonorés chez les autres.

60. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222

Voici le nom des conciles que j’ai osé citer, savoir : ceux d’Arles, années 314 et 1234 ; de Carthage, en 349, 397 et 398 ; de Chalon-sur-Saône, en 813 ; de Cologne, en 1536 ; d’Elvire, en 300 ; de Mayence, en 813 et 888 ; de Nice, en 300 ; d’Oxford, en 1222 ; de Pavie, en 850 ; de Reims, en 813 ; de Rome, en 744, 787 et 1059 ; de Salzbourg, en 1420 ; de Tolède, en 589 ; de Tours, en 813 et 1239. […] Il aurait pu admettre ou rejeter la manière dont j’ai envisagé les droits des comédiens, que j’ai placés sous l’égide de l’autorité des rois et de l’autorité du pape, qui, à Rome, n’anathématise pas la profession de comédien.

61. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17

Quelques licencieuses que fussent, dans leur origine, les Comédies Atellanes qui s’introduisirent à Rome, elles y furent reçues avec un applaudissement général, par la raison même de la licence qui y régnait, et qui plut infiniment, non seulement aux Libertins, mais à toute la Ville. […] A Rome, la jeunesse était plongée dans la débauche des Courtisanes et des femmes esclaves ; l’on en fit l’objet de la critique et de la Comédie du temps : en sorte que ce qui nous reste du Théâtre des Latins, ne nous fournit que des intrigues de cette espèce ; et, comme les vices sont de tout pays, Térence, en transportant sur le Théâtre des Latins quelques-unes des Comédies du Poète Grec Ménandre, a choisi celles dont le sujet roulait sur le libertinage des jeunes gens, comme les plus convenables aux mœurs des Romains.

/ 297