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221. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

S’il y a de l’industrie, des arts, des manufactures, on doit se garder d’offrir des distractions relâchantes à l’âpre intérêt qui fait ses plaisirs de ses soins, et enrichit le Prince de l’avarice des sujets. […] Non seulement il fallait leur laisser le droit d’accorder le champ quand ils le jugeraient à propos ; mais il était important qu’ils usassent quelquefois de ce droit, ne fut-ce que pour ôter au public une idée assez difficile à détruire et qui seule annule toute leur autorité, savoir que, dans les affaires qui passent par-devant eux, ils jugent moins sur leur propre sentiment que sur la volonté du Prince. […] Une quatrième conséquence de l’objet du même établissement, est que, nul homme ne pouvant vivre civilement sans honneur, tous les états où l’on porte une épée, depuis le Prince jusqu’au Soldat, et tous les états même où l’on n’en porte point, doivent ressortir à cette Cour d’honneur ; les uns, pour rendre compte de leur conduite et de leurs actions ; les autres, de leurs discours et de leurs maximes : tous également sujets à être honorés ou flétris selon la conformité ou l’opposition de leur vie ou de leurs sentiments aux principes de l’honneur établis dans la Nation et, réformés insensiblement par le Tribunal, sur ceux de la justice et de la raison. […] Jamais dans une Monarchie l’opulence d’un particulier ne peut le mettre au-dessus du Prince ; mais dans une République elle peut aisément le mettre au-dessus des lois. […] [NDE] Rousseau insère dans l’édition de 1782 l’anecdote suivante : « Tacite rapporte que Valérius Asiaticus, accusé calomnieusement par l’ordre de Messaline qui voulait le faire périr, se défendit devant l’Empereur d’une manière qui toucha extrêmement ce Prince et arracha des larmes à Messaline elle-même.

222. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

Cette inscription dont Voltaire est peut-être l’auteur, (car elle est dans son goût & dans son style,) & que tous ses entousiastes régardent comme un chef-d’œuvre, est très-maladroite, & trop sincere ; celle de la statue de Louis XIV à la place de Montpellier est bien mieux entendue, & plus glorieuse à ce Prince, à Louis XIV après sa mort ; ces deux inscriptions, tout à fait opposées, precisément sur le même objet, par la même raison, ne sauroient être toutes deux bonnes ; & ce n’est pas celle de Montpellier qui est mauvaise   : Lauda post mortem, magnifica post consummationem , dit l’Ecriture.

223. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre V [IV]. De la Chaussure du Théâtre. » pp. 115-141

Dieu lui-même veut bien en paroître touché, & en parlant de la vertueuse épouse dans le livre des Cantiques, il y dit avec une sorte d’admiration, que vos démarches sont belles avec votre chaussure, fille du Prince !

224. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

& par les Compilateurs des constitutions Impériales, par laquelle ce Prince (art.

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