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291. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

L’Université de Paris en a fait un Règlement exprès dans ses Statuts, et elle en a fait un autre pour bannir les Comédiens de l’étendue de sa Juridiction, afin d’ôter aux Ecoliers les occasions de se dissiper et de se corrompre. […] Si les Comédiens ne cessent donc point de jouer à Paris, ce n’est pas une marque de l’approbation que Monseigneur l’Archevêque leur donne, mais bien un effet de leur désobéissance aux Ordres de l’Eglise, et d’un aveuglement pitoyable qui leur fait préférer un métier infâme, et l’intérêt d’un gain sordide, à une bonne renommée et à leur propre salut. […] « Pour moi, dit-il, de la manière qu’on joue la Comédie à Paris, je n’y vois rien de criminel. […] Mais afin qu’il ne s’imagine pas encore après cela, que les Magistrats autorisent les Comédiens en France, il n’a pour se désabuser qu’à consulter les Registres du Parlement de Paris, il verra comme ils y sont traités, et il y trouvera plusieurs Arrêts qui leur défendent de jouer, « à peine d’amende arbitraire et de punition corporelle, quelques Permissions qu’ils eussent impétrées ». […] L’Eglise de France a l’honneur d’avoir toujours été très religieuse en ce point : on le verra en lisant les derniers Conciles Provinciaux qui ont été tenus en France ; et entre autres le Concile de Paris de 1557, celui de Reims de 1583, et celui de Tours de la même année.

292. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVI. Il y a des divertissements plus utiles et plus décents que les spectacles. » pp. 138-149

[NDE] Toute la fin de ce chapitre est pris de Joseph-Romain Joly, Conferences pour servir à l’instruction du peuple, Paris, 1768, vol. 3, p. 197-207.

293. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Nous avons des Edits de nos Rois, nommément du Roi Philippe le Bel, & de Saint Louis, par lesquels tous les comédiens furent chassés du Royaume : & le Parlement de Paris, au seiziéme siècle, rendit plusieurs Arrêts contre eux. […] contre une autre de leurs troupes, qui s’étoit établi dans la même ville de Paris, malgré la défense de cette Cour souveraine.

294. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

Le grand grief de la Moliere étoit que son jaloux entretenoit dans sa maison, à la barbe de sa moitié, la de Brie autre Comédienne, qu’il avoit aimée en même temps que la Bejart, amenée à Paris, & incorporée dans sa troupe. […] Vous nous parlez des temps héroïques, il y a trois mille ans, & des bords du Tigre, à mille lieues de Paris.

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