Ce soin en effet les regardait, parce qu’au prince seul appartient le droit d’établir et de maintenir la discipline civile, et c’est aux prêtres et aux évêques à s’y conformer et y obéir.
Mais ce pieux Théologien, Evêque de Florence, qui vivoit au commencement du XVe siecle, ne peut pas non plus servir à décider cette question relativement à nos mœurs****. […] Telle est la doctrine du célebre Evêque de Meaux*.
L’Evêque de Rome n’est entre les Evêques, que primus inter pares. […] Le nouvel Evêque plus indulgent a supprimé toutes ces peines ; il n’y a plus ni reserve, ni suspense ; la défense n’en subsiste pas moins devant Dieu ; personne n’est le maître de la lever, & de rendre licite ce qui est mauvais & défendu. […] Un Evêque qui se trouvoit alors à la tête devoit le faire sentir au public. […] Silverius, fit élever à sa place le Pape Vigile, lui arracha, pour de l’argent, des lettres de communion avec les Evêques Eutichéens, par l’ascendant qu’elle sut prendre sur l’esprit du foible Justinien, & ternit la gloire d’un regne, que de grandes victoires, la destruction des Vandales en Affrique, des Goths en Italie, & sour-tout la compilation des loix anciennes dans le Digeste, des principes du droit dans les institutions, de très-belles loix assemblées dans le Code & dans les Novelles, rendront à jamais mémorable.
Si vous étiez aussi versés dans l’histoire de l’Eglise et dans ses saintes pratiques, que vous témoignez l’être dans les fables des Poètes, vous auriez su peut-être ce qui se passait autrefois aux Elections et aux Ordinations des Evêques.