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48. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

L’Abbé de Voisenon, un des Quarante de l’Académie Françoise, & Envoyé de l’Evêque de Spire, est mort le premier décembre 1775, Le Théatre y perd un compositeur & un spectateur ; mais la perte de l’Eglise est légere. […] Ce titre suffit à la vertu pour en apprécier le mérite, la qualité d’Envoyé de l’Evêque n’ajoute rien davantage. Comme une partie du Diocèse de Spire est en France, cet Envoyé prétendu, qui par ce nom se donne un air d’homme d’Etat, n’est qu’un Grand-Vicaire résidant à Paris, comme ceux que se donnent plusieurs Evêques de France. […] Ces sujets sont infiniment plus étrangers à l’Eglise que les affaires de l’Evêque de Spire ne le sont à un François, & leurs liaisons avec les actrices plus dangereuses & plus suspectes que leurs intelligences avec les Cours Germaniques. […] Ce fretillement, cette fraternité avec Chaulieu & Voltaire, cette Muse vive & gentille, montrent l’idée qu’en avoit le monde, & ne font l’éloge des mœurs, de la religion, de la sagesse, ni de l’Ambassadeur, ni de l’Ecclésiastique, ni de l’Evêque qui l’initia, ni de l’Evêque qui le députa, ni de l’Académie qui le reçut, ni des Journalistes qui en ont fait le panégyrique.

49. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

Il en est de générales imposées par le chef de l’Eglise, ou par un concile œcuménique, qui obligent partout, et de particulières portées par les Evêques, qui n’ont lieu que dans leur diocèse. […] « Vous me demandez, dit-il à un Evêque qui l’avait consulté, si cet homme (un Comédien) doit être reçu dans notre communion » : « An talis debeat communicare nobiscum ». […] Fléchier, Evêque de Nîmes, de 1708., etc. […] On ne s’attendrait pas de voir un Abbé, un Evêque, un Cardinal, se mettre sur les rangs pour maintenir la comédie, et quelle comédie ? […] Germain, Evêque de Laon, intervint dans l’instance pour soutenir les franchises de la Foire et la liberté de ses Tabarins.

50. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XIII et dernier. De l’utilité de l’art théâtral, et des dangers attachés à la profession de Comédien, sous le rapport des mœurs. » pp. 223-228

Le célèbre abbé Nicole (Pierre), né en 1625, mort en 1675, auteur des Essais de morale, qui jouissent d’une haute réputation, rapporte que « Saint-Augustin (évêque d’Hippone, en Afrique, en 395), s’accusait de s’être laissé attendrir à la comédie. Donc ce saint évêque, père de l’église, l’un des plus savants docteurs de son temps, allait à la comédie : mais Nicole disait aussi que le danger de la comédie, est qu’on y fait paraître bien souvent le vice aussi aimable que la vertu.

51. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

L’Evêque Grégoire fut sauvé184. […] Sentiment des Conciles et des Evêques, principalement des Evêques de France, sur les Spectacles. […] Les Evêques les toléreraient-ils, et souffrirait-on qu’ils s’autorisassent du nom du Roi ? […] Godeau Eloge des Evêques p. 545. […] Il dit assez ridiculement que ce Concile fut célébré par l’Evêque Tornacense.

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