Cet extrait, par l’excès, la fadeur & la licence des éloges qu’il lui prodigue, décelle la main de l’Auteur du livre qui l’encense lui-même. […] L’Auteur convient de leur indécence, il en tire leur éloge, ce qui ne fait pas le sien. […] Le Mercure va plus loin, il fait l’éloge de sa sagesse & de sa morale. […] Quels éloges n’en fait-on pas ? […] quels éloges des décorations & des machines, des cabrioles des danseurs, des cadences des Musiciens, des talens des débutantes, de l’adresse des moucheurs de chandelles !
Est-ce donc mériter le nom de grand, que de se jouer du vrai et du faux, de la vertu et du vice, en inspirant les mêmes sentiments et prodiguant les mêmes éloges pour des forfaits horribles et pour des actions héroïques ? […] Racine le père, dans toute la pièce, en fait même le plus grand éloge, comme d’un acte héroïque de religion. […] Les faveurs singulières et uniques de la Cour, l’ivresse du public, les éloges sans nombre, ne sont dus qu’à la morale qu’on y débite. […] Ce trait ne fait pas l’éloge de Cicéron, lequel, selon les temps, bas adulateur et dangereux républicain, loue César à l’excès pendant sa vie, et se déchaîne contre lui après sa mort. […] Duquel des deux, de l’Auteur ou de l’imitateur, ce choix fait-il l’éloge ?
Il fait le plus grand éloge du théatre de Voltaire, qui en mérite à bien de regards. […] S’il eût vu couronner l’éloge de Moliere, il ne les eût pas traités de Cagots. […] Elle a mérité les plus grands éloges dans une vision, où il crut être descendu aux enfers, comme Ænée avec la Sybille. […] Malgré ces éloges, ces caresses, ces bons traitemens de toute espece, les deux Poëtes se brouillerent. […] Il fait aussi de grands éloges du Marquis d’Argens, de Maupertuis, de Kait, &c.
A l’occasion du théatre de Favard, dont il parle au long avec éloge, le Mercure d’août 1763 fait une dissertation sur l’Opéra comique & le théatre de la Foire, formé des débris de l’ancien théatre. […] Apprenons la vérité d’un amateur, ou plûtôt d’un enthousiaste, qui chaque mois en fait l’éloge. […] On a toûjours Athènes & Rome, Sophocle & Térence à la bouche ; le plus grand éloge est de marcher sur leurs traces, le plus mauvais goût de s’en éloigner. […] peut-il citer avec tant d’éloge une nation qui n’a jamais admis de femme sur le théatre pour y jouer aucun rôle, ni permis aux femmes de venir au spectacle ? […] L’estime des Anglois fait-elle l’éloge des sentimens patriotiques dans une monarchie ?