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66. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

L’Ecriture en fait souvent mention, & les charge d’anathemes. […] Ce n’est pas l’Ecriture sainte, à laquelle il ne pensoit pas ; c’est l’expérience de tous les hommes, & la sienne, qui lui ont donné ces leçons. […] C’est la comparaison de l’Ecriture : Tanquam a facie colubri fuge peccatum. […] Lamies dans l’Ecriture Sainte signifie en général une bête féroce. […] Il est de foi que le livre de Judith est un livre canonique, qui fait partie des Divines Ecritures.

67. (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217

Est-ce dans l’Ecriture ancienne ou dans la nouvelle ? […] Oui, Messieurs, c’est dans les Conciles, c’est dans les saints Docteurs ; qui tous ont prétendu qu’ils étoient véritablement condamnés dans l’Ecriture. […] Ne nous dites donc plus, poursuit Tertullien, que les spectacles ne sont point défendus dans l’Ecriture. Non, répond ce Docteur, ils n’y sont pas expressément nommés ; mais toute l’Ecriture ne tend-elle pas à les défendre ? […] Voulez-vous indépendamment de toute autorité, & de celle de l’Ecriture même, une preuve sans réplique, que le théâtre est illicite en soit : Argumentum mala rei ?

68. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

C'est le langage le plus théâtral substitué à la majesté des divines Ecritures. […] C'est là ce bras de chair, ce roseau fragile dont parle l'Ecriture, qui se brise sous la main qui s'y appuie, et la perce elle-même. […] Je suis bien éloigné de jeter aucun nuage sur la religion et la vertu des Jésuites ; c'est sans doute contre leur intention que le Démon a mis à profit le goût pour les spectacles qu'ils ont répandu dans tout le royaume, pour produire le mauvais fruit dont ils ont eu les dents agacées, comme dit l'Ecriture : Dentes obstupescunt. […] Mais ce théâtre et cette approbation n'existent que sous la plume du Journaliste, tout se réduit à ce que les deux Apollinaires, dont l'un a été un hérésiarque, chef des Apollinaristes, mirent en vers quelques histoires de l'Ecriture, en forme de dialogue, comme plusieurs déclamations que les Régents font réciter dans les Collèges.

69. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

C’est pour cela que l’Ecriture nous apprend que la vie de l’homme sur la terre est un combat continuel, parce qu’il n’a pas plutôt terrassé un ennemi, que cette défaite en fait naître un autre dans lui-même, et qu’ainsi sa victoire n’est pas moins à craindre pour lui, que ses pertes : c’est avec ces armes que la chair fait cette cruelle guerre à l’esprit qui ne peut vivre qu’en mortifiant les passions de la chair : elles appartiennent à cette loi de mort qui s’oppose continuellement à la loi de l’esprit. […] Extrait du Traité de la Comédie, qui se trouve dans L’Education Chrétienne des Enfants selon les maximes de l’Ecriture sainte, et les Instructions des saints Pères de l’Eglise. […] Qui est celui de vous tous qui m’écoutez maintenant, ajoute ce Père, qui me pourrait dire par cœur aucun Psaume, ou quelque autre partie de l’Ecriture, si je lui demandais ? […] Il ajoute qu’elles donnent du dégoût pour toutes les choses saintes, et surtout pour les saintes Ecritures, parce que la nature corrompue n’y trouvant rien qui la flatte, elle s’en dégoûte, et préfère injustement ces Vers et ces Chansons misérables, qui touchent et entretiennent ses passions, aux vérités que ces Livres saints lui découvrent et qui condamnent ses dérèglements.

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