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338. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Ceci vous prouve qu’on ne doit pas respecter si scrupuleusement les penchants du Peuple pour qui l’on écrit, il n’est question que de distinguer ceux qu’on doit ménager, et ce sont encore un coup ceux qui sont utiles aux vues du Gouvernement, on ne doit pas surtout prêcher le bonheur des Républicains à des peuples assujettis à la Monarchie, ni la supériorité de puissance des Monarchies sur les Républiques à des Républicains. […] Les femmes d’à présent sont bien loin de ces mœurs, Elles veulent écrire et devenir Auteurs : Nulle science n’est pour elles trop profonde Et céans beaucoup plus qu’en aucun lieu du monde, Les secrets les plus hauts s’y laissent concevoir, Et l’on sait tout chez moi, hors ce qu’il faut savoir ; On y sait comme vont Lune, Etoile polaire, Venus, Saturne et Mars dont je n’ai point affaire ; Et dans ce vain savoir qu’on va chercher si loin, On ne sait comme va mon pot dont j’ai besoin. […] [NDE] Dancourt écrit « Tout-à-bas » : nous rectifions en Toutabas, nom du maître de trictrac dans la pièce de Regnard. […] [NDE] Nous rectifions l’orthographe Chrysale où Dancourt écrit Chrisale.

339. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114

L’Abbé le Noir Théologal de Séez, si fameux par ses talens, ses écrits, ses procès, ses disgraces, mort enfin dans une prison, dût originairement ses persécutions & ses malheurs au théatre. […] Qu’il est écrit, faites ce qu’ils vous disent, & ne faites pas ce qu’ils font .

340. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

« Il est donc vrai que le but de la Comédie, est d’émouvoir les passions, comme ceux qui ont écrit de la Poétique en demeurent d’accord : et au contraire, tout le but de la Religion Chrétienne est de les calmer, de les abattre et de les détruire autant qu’on le peut en cette vie. […] » J’aurais fait un plus long extrait de cet Ouvrage, qui renferme tout ce que les Auteurs postérieurs ont écrit depuis, mais il aurait fallu user de redites.

341. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62

Ne sont-ce pas là autant de sources où l’Acteur puise les différentes qualités de son action ; d’où ses mouvemens coulent dans un dégré de chaleur, d’énergie ou de modération, toujours proportionné aux modéles que le Poëme lui offre, & combiné avec le caractère écrit des personnages ?

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