Il considérait ses obligations envers le Roi, et l’Etat comme inséparables de celles qu’il avait à l’égard de Dieu ; puisque l’Ecriture sainte les joint ensemble « Deum timete; et Regem honorificate. » I Petri 2, v. 18. […] : « Rien de cela ne me fait peur, la vie ne m’est pas plus précieuse que mon devoir, pourvu que j’achève ma course, et que je m’acquitte de mes obligations. » Il se rendit donc à Béziers, où il fit l’ouverture des Etats. […] On crut que le changement d’air, et le repos le pourraient soulager ; mais il était si ponctuel en ce qui regarde le service du Roi, qu’il ne voulut point quitter les Etats sans un ordre exprès de sa Majesté. […] Justin l’Historien n’eût pas aussi osé dire que les Fêtes des Jeux, et des Spectacles étaient la principale cause de la corruption des mœurs, et de la ruine des Etats.
Je vous avertiray seulement, que je ne comprends point entre ces spectacles dangereux & préjudiciables à l’innocence des spectateurs, ces réjoüissances publiques qui se font aux Entrées des Souverains, ou par l’ordre des Magistrats, pour les heureux succez de l’Etat, ni les marques de magnificences, que les Princes donnent quelquefois au public ; telles que sont les courses de Bague, Carrousels, representations de combats, feux d’artifice, triomphes, ni tous les autres dont la vûë n’a rien qui puisse porter au crime, & dont même les personnes de pieté ont pris occasion d’élever leur esprit à Dieu, & de penser aux joyes que Dieu leur avoit preparées dans le Ciel, S.
Les Dames Françoises ont porté plus loin que personne la variété des coëffures ; mais ce n’est que par la diversité des rubans, des linges, des fleurs, des aigrettes, des pompons ; le Sieur Duclos des Académies de Toulouse, & de Montauban, avoit fait un gros livre de l’histoire, & de la diversité des coëffures françoises ; ouvrage de la derniere importance pour l’Etat.
Le même désespoir qui lui fit perdre la vie, l’avoit armé pour usurper les richesses de l’Etat : Non dissimulabat se nisi principem stare non posse, nihilque referre an ab hoste in acie an in foro sub creditoribus cadere ; il ne réussit ni à l’un ni à l’autre, il mourut quatre mois après, débiteur insolvable & usurpateur détesté.