M. de la Harpe n’est pas au fait des couvents ; il n’en a peut-être jamais vu, il est pardonnable d’ignorer le costumé monastique, qui ne s’apprend pas au Théatre ; mais il n’est pas pardonnable d’avoir blasphemé ce qu’il ignore, mêlé sur la scène & combattu ce que l’Eglise, l’Etat, la Religion & la prudence lui ordonnent de respecter. […] Si on se bornoit à dire, il n’est pas permis de punir un innocent, cette proposition modifiée seroit vraie ; mais cette proposition absolue, nul être, quel qu’il soit, est une absurdité qui renverse la Religion & l’Etat, & l’air philosophique, le ton d’oracle dont on l’accompagne, décelle la mauvaise doctrine plutôt que la mauvaise dialectique.
Chanson sur la Semiramis de Voltaire : Blasphemes nouveaux, Sentimens dévots, Des Etats généraux, Des brides à veaux, Nouveau rêve, Sacre, glaive, Billet, cassette, bordereau, Oracle, faux miracle, Loge de Bedeau, Palais & tombeau, Tous les diables en l’air, Une nuit, un éclair, Fantome du Festin de Pierre, Grand tonnerre, Des cris sous terre, Meurtre, trahison, Inceste, poison ; Que dites-vous, amis, De ce salmigondis De la Semiramis ?
On fait contre la décence & la vérité un portrait ridicule du souverain Pontife, l’un des hommes les plus distingués de l’Etat, cette charge ambitionnée des Grands, dont les Empereurs se faisoient honneur.
Et le Sénat et tous les Ordres de l'Etat n'en rougiraient point !